Voie de covoiturage : les radars du périph parisien flashent à partir de ce 2 mai !

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Deux mois après la mise en place des voies de covoiturage sur le périphérique parisien, les radars vont flasher ceux qui osent l'emprunter sans autorisation.
La théorie laisse place à la pratique. Comme on vous l'a annoncé hier, à partir de ce vendredi 2 mai 2025, les radars installés le long des voies de covoiturage vont flasher les automobilistes. Les conducteurs seuls dans leur véhicule et empruntant les voies de gauche du périphérique seront désormais verbalisés. Une amende de 135 € est prévue pour ce type de contravention. Grâce au système vidéo et les 10 radars installés, les contraventions vont pleuvoir. À moins de respecter scrupuleusement les règles. Depuis début mars, ces voies sont destinées uniquement aux véhicules avec au moins deux passagers, les transports collectifs, taxis, véhicules de secours et personnes à mobilité réduite. Les voies de covoiturage sont en service du lundi au vendredi, de 7h30 à 10h30 et de 16h00 à 20h00.
Une « reconnaissance de forme »
Comment va réellement fonctionner le système ? Les caméras sont équipées d'un système de « reconnaissance de forme ». En d'autres termes, les silhouettes du véhicule seront reconnaissables pour savoir si une ou plusieurs personnes sont à bord. Il paraît même que le système fait la différence entre un mannequin et un humain. Les visages ne sont donc pas visibles. « Ça n'est pas une verbalisation automatique, car elle exige l'intervention d'un agent de la police municipale qui vérifiera le respect des règles, en croisant notamment avec les photos de la plaque d'immatriculation », a expliqué David Belliard, élu écologiste à la mairie de Paris.
Avec l'abaissement de la vitesse sur le périphérique parisien, les premiers résultats sont visibles. Les embouteillages ont baissé de 20 à 50 % sur le périphérique.
Des radars moins indulgents à Paris qu'à Lyon ?
Ces voies de covoiturage sont installées depuis pratiquement huit mois dans la métropole lyonnaise, le sentiment des citoyens et utilisateurs quotidiens est partagé. D'un côté, le système et bien en place. De l'autre, les radars flashent peu, voire rarement. Les autorités privilégient la « clémence », laissant le temps aux automobilistes de s'adapter. Mais quel serait l'intérêt d'obliger les automobilistes à covoiturer dans ce cas ? Si aucune verbalisation n'est faite, la baisse du trafic serait-elle un succès.
publié le 2 mai à 09h00, Thibaut Simon, Media365