Mobilité douce

Végétalisation à Paris : Quel impact sur la mobilité ?

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Dimanche 23 mars 2025, les Parisiens ont voté en faveur de la végétalisation et de la piétonnisation de 500 rues de la capitale.

À la question :  Pour ou contre végétaliser et rendre piétonnes 500 nouvelles rues dans Paris, réparties dans tous les quartiers ? 66 % de Parisiens ont voté en faveur de cette mesure. Une consultation citoyenne qui rappelle notamment les votes contre les trottinettes électriques dans la capitale, ainsi que le stationnement des SUV. C'est donc sur l'environnement que la mairie de Paris a voulu interroger ses habitants. Derrière ce choix se cachent plusieurs questions sur la place de la mobilité dans la capitale. Végétaliser Paris va-t-il redessiner la circulation au sein des rues parisiennes ? Les piétons auront-ils plus de place au sein de l'espace public ? Les mobilités douces vont-elles disparaître ou gagner en popularité ?

Moins de voitures, plus d'arbres ?

Végétaliser un centre-ville, l'idée n'est pas nouvelle en France. L'observatoire des villes vertes récompensait Angers, Rennes, Strasbourg, Lyon et Metz en 2023 comme les villes les plus vertes de l'Hexagone. Depuis 2020, Paris a également la main verte. 200 rues ont été rendues totalement ou partiellement piétonnes. Des arbres ont poussé, de la fraîcheur est arrivée. Rendre verte une ville, c'est avant tout un enjeu de santé publique, surtout l'été avec des épisodes de canicule. Mais la place de la voiture va-t-elle être débattue ? Pour planter ou piétonniser les rues, il faut de la place. Pas toujours évident à Paris. Pour Christophe Najdovski, adjoint à la maire de Paris, cette mesure et ce vote témoignent d'une volonté assumée de dire oui à la nature et aux piétons et dans le même temps de diminuer le nombre de voitures dans les rues. En effet, réduire le nombre de véhicules en ville contribue à une diminution de la pollution atmosphérique. Moins de stress pour les habitants, moins de bruit et moins d'embouteillages. Les automobilistes doivent-ils s'inquiéter ?

Quelle place pour les mobilités douces ?

D'après plusieurs études, piétonniser les rues d'une ville agit sur la santé mentale des habitants. Le taux de dépression diminue, le bien-être augmente. En faisant de la place aux piétons, Paris encourage la transition vers les mobilités douces et le réseau de transport en commun. Selon les chiffres établis par la ville en 2023, le volume de circulation automobile intra-muros avait diminué de 6,7 % par rapport à 2022, tout comme celui sur le boulevard périphérique, moins 2,7 %. Au même moment, les places de stationnement vélo augmentaient de 30 %. Les contours du projet parisien seront expliqués dans le courant de l'année. Reste à savoir si l'automobile aura encore sa place à Paris dans les années à venir. Entre les voies de covoiturage du périphérique parisien, les ZFE et cette mesure, la voiture encore importante au quotidien, observe quelques barrières se dresser devant elle.

publié le 25 mars à 12h47, Thibaut Simon, Media365

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