Mobilité douce

Vacances en autocar : opération séduction !

© Shutterstock, Media365

À l'approche des vacances, des grèves et des ponts du mois de mai, les autocars sont pris d'assaut par les voyageurs. Ce serait le mode de transport idéal pour les longues distances, sans stress.

En quelques années, les autocars sont devenus l'un des modes de transport préférés des Français. Au départ, l'offre low cost devait être une alternative de repli en cas de grève ou de train annulé en dernière minute. Désormais, le bus séduit et attire de plus en plus de voyageurs. En 2024, 15 millions de passagers ont emprunté ces bus. Le train et la voiture ont-ils perdu la bataille des trajets longue distance ?

Un tarif qui défie toute concurrence

La raison principale du succès de ces bus, c'est tout d'abord le prix. Les voyageurs le disent eux-mêmes : « le prix est imbattable ». Prenons l'exemple d'un trajet Paris-Montpellier. En train, il vous faudra entre 3h (trajet direct) et plus de 4h30 (avec correspondance). Mais inconvénient, les tarifs explosent. Des billets à 100, 130 €. Et tout ça pour un simple aller. Le trajet en bus est certes plus long - 10 heures en moyenne - mais pour un prix très abordable : à partir de 21 euros. Six euros pour un Paris-Grenoble, 13 euros pour un Paris-Lyon et les exemples se succèdent.

Les jeunes en tête d'affiche

Le succès des bus Macron - loi de 2015 en faveur de la libéralisation du marché de l'autocar longue distance - est porté par les moins de 35 ans. Chez Blablacar, l'un des leaders du marché derrière Flixbus, 70 % des clients font partie de cette tranche d'âge. Et s'ils privilégient aujourd'hui le bus au train ou à la voiture, c'est pour la flexibilité de ce moyen de transport. Des départs en dernière minute, de nuit, les autocars proposent une offre variée. Le confort est encore spartiate, mais les bus font leurs preuves pour attirer leur public. « On a très souvent des places jusqu'au dernier moment, à l'inverse du train. Ce qui convient à notre public, qui réserve souvent en dernière minute », détaille le porte-parole de Blablacar. Pour l'entreprise, l'année 2024 a vu le nombre de passagers augmenté de 20 % par rapport à 2023.

Avec l'arrivée des vacances, mais surtout des grèves au mois de mai - le ministre des Transports a déjà prévenu que le mois de mai s'annoncerait délicat pour les voyageurs en train - l'autocar a une carte à jouer et devrait constater une augmentation de son activité. Reste à savoir si les usagers privilégieront le bus au covoiturage.

publié le 28 avril à 05h00, Thibaut Simon, Media365

Liens commerciaux