Un vélo électrique est-il polluant ?

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, publié le 18 juillet

Le marché du vélo électrique a connu une hausse de 12 % entre 2021 et 2022. Avec 738 454 unités vendues l'an dernier, le VAE est devenu l'un des modes de transport préférés des Français. Une question persiste : ce deux-roues est-il totalement écologique ?

À première vue, l'utilisation d'un vélo à assistance électrique apparaît comme moins polluante qu'une voiture. Selon l'ADEME (Agence française de la transition écologique), un vélo électrique rejette 1,1 kg de CO2 pour 100 kilomètres parcourus et cela tout au long de son cycle de vie. À titre de comparaison, une voiture électrique émet 10 kg de CO2 et une voiture thermique, 22 kg de CO2. L'écart est donc conséquent entre le deux-roues électrique et les autres modes de transport. Cependant, son bilan carbone est assez élevé sur d'autres aspects.

La production ? Premier frein

La production d'un vélo électrique est responsable à 28 % du bilan carbone de celui-ci. En effet, la batterie et le moteur électrique engendrent des émissions de CO2 lors de la phase de production. On estime entre 50 kg et 200 kg rejetés selon les modèles et les fabricants. De plus, la production de pneus impacte la planète. Plus imposants que sur un vélo musculaire, ils alourdissent le bilan carbone.

Phase de distribution

Un autre aspect est responsable à 80 % du bilan carbone d'un vélo électrique : la distribution. On parle ici du transport dans les différents magasins, ainsi que de l'importation de pièces. Si la plupart des vélos électriques vendus dans l'Hexagone sont assemblés en Europe, les pièces dépassent les frontières. Batterie et moteur par exemple arrivent tout droit d'Asie ou des États-Unis. Résultat : des kilomètres en plus pour importer et un impact négatif pour la planète. Récemment, la marque allemande Riese & Müller a décidé d'arrêter sa production de cadres en Chine, pour la délocaliser au Portugal. L'économie réalisée en CO2 pour cette pièce a été de 23 %.

Quelle(s) solution(s) ?

Afin de réduire les émissions de CO2 des vélos électriques, les consommateurs sont visés. Il serait recommandé de choisir une production locale. Commencer par un vélo produit sur son territoire national voire en Europe. De plus, les fabricants doivent également faire des efforts. Certains prônent la responsabilité environnementale. C'est le cas de la Manufacture française du cycle qui produit pour Intersport, Angell ou Décathlon notamment. Cependant, les prix élevés des vélos électriques pourraient décourager certains usagers. Il faut compter en moyenne entre 1 500 et 2 000 € pour s'offrir un VAE en fonction de vos besoins.

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