Trop de vélos épaves dans les métropoles !
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Dans les villes cyclables, il n'est pas rare de croiser des vélos abandonnés qui ne peuvent plus rouler. Mais ces deux-roues polluent l'espace public.
Vous en avez sûrement déjà fait l'expérience. Arriver avec son vélo sur des places de stationnement et constater qu'un ou plusieurs vélos sont attachés sans la moindre roue ou avec un cadre plus en état de fonctionner. On les nomme les « vélos épaves » et leur présence gêne les cyclistes. Un vélo est considéré « épave », lorsqu'il lui manque deux éléments, en dehors de la selle, indispensables à une utilisation classique (roue, frein, dérailleur). Que dit le Code de la route ? Que faire contre ce fléau et comment s'organisent les villes pour y faire face ?
Un vélo est un véhicule
Le premier problème identifié sur un vélo laissé à l'abandon, c'est qu'il est difficile de punir juridiquement ou financièrement son utilisateur. Ni la loi, ni le Code de la route ne prévoient d'amende. Cependant, un vélo reste un véhicule et comme tout véhicule motorisé, il peut être enlevé de l'espace public si son stationnement ou sa présence est gênant. Quelle(s) solution(s) peuvent être imaginées pour nettoyer les rues des métropoles ? Strasbourg s'est penché sur la question.
Signaler
À Strasbourg, deuxième ville cyclable de France, on retrouve plus de 1 000 vélos épaves chaque année dans les rues, au grand regret des passants. Ces vélos occupent des places et sont attachés aux arceaux ou au mobilier urbain, ce qui oblige les utilisateurs à s'organiser autrement. La métropole a donc lancé une application pour les signaler. « StrasApp » permet aux passants de « signaler un problème » dans le menu principal de l'application. Il suffit ensuite de cliquer sur « propreté, voie publique » pour avertir la municipalité. L'autre solution est de passer par un formulaire sur le site « monStrabsourg.eu ». Les services de propreté se chargent ensuite de retirer les vélos abandonnés présents sur la voie publique.
Une seconde vie
Depuis 2021, la Ville récupère les vélos épaves et les redistribue à des acteurs locaux comme Emmaüs ou Vélo Station. Ce dernier est un atelier participatif qui restaure les deux-roues. Chaque pièce est démontée et réintroduite dans le circuit. De quoi booster le marché du vélo d'occasion, apprécié des Français.
publié le 9 juillet à 07h00, Thibaut Simon, Media365