Quelles solutions pour la cohabitation entre les usagers de la route ?
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La dernière édition de l'étude sur le partage de la route commandée par la Fondation Vinci Autoroutes fait état d'une inquiétude grandissante entre les usagers français.
Trouvera-t-on une solution aux problématiques de partage de la route entre piétons, cyclistes et automobilistes ? La réponse est loin d'être positive si on se fie à la dernière enquête Ipsos pour la Fondation Vinci Autoroutes. Selon l'étude, on apprend que 95 % des Français estiment que la cohabitation avec les autres usagers de la route est source de tension et d'anxiété. Les cyclistes sont d'ailleurs les plus inquiets face à ce problème.
Agressivité, prise de risque, les maux des usagers de la route
Les piétons et les cyclistes, considérés comme les usagers les plus vulnérables, sont très inquiets. Huit piétons sur 10 témoignent avoir déjà été frôlés sur un trottoir par un vélo, une trottinette ou un hoverboard. Une augmentation de quatre points par rapport à 2020. Si une grande proportion des piétons français redoute que les automobilistes ne s'arrêtent pas aux passages piétons, le comportement et l'attitude deviennent un problème. 88 % des conducteurs de deux-roues motorisés et 87 % des cyclistes sont inquiets de l'agressivité des conducteurs motorisés. Non-respect des feux, circulation sur une voie interdite, les Français ne montrent pas forcément le bon exemple sur le terrain.
Pourquoi de tels comportements ?
La Fondation Vinci Autoroutes explique les raisons qui poussent les Français à agir de la sorte. Dans la plupart des cas, une méconnaissance du Code de la route est observée ou une volonté délibérée d'enfreindre les règles. Près d'un cycliste sur deux avoue franchir le feu rouge, alors que c'est strictement interdit. Pire, 68 % des automobilistes - dans les agglomérations de plus de 200 000 habitants - grillent le feu rouge ou orange.
Le multi-usage gage de prudence ?
Une note positive est soulignée par l'enquête Ipsos. En effet, les usagers utilisant plusieurs modes de déplacement sur la route respectent davantage les autres usagers. 86 % de ces « multi-usagers » font preuve de plus de vigilance en respectant les pistes cyclables et en faisant attention aux angles morts par exemple. En un an, c'est huit points de plus. Une bonne nouvelle !
publié le 18 novembre à 05h00, Thibaut Simon, Media365