Mobilité douce

Quel est le véritable bilan écologique des vélos électriques ?

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La marque Urtopia s'est intéressée aux émissions de gaz à effet de serre que représente la production d'un vélo électrique. Un bilan intéressant où la batterie ne semble pas si polluante qu'on l'imagine.

Le fabricant Urtopia basé à Hong Kong s'est prêté au jeu du bilan carbone de ses vélos électriques. Si le choix de rouler en VAE a un effet positif sur l'environnement, sa production est-elle basse en émissions de gaz à effet de serre ? Le premier constat à faire est une comparaison par rapport aux modes de déplacements. On prend par exemple le vélo Carbon 1 de la marque Urtopia, on voit que sa fabrication représente 276,6 kg de GES (Gaz à effet de serre). C'est tout simplement 43 % de moins qu'un scooter électrique, 75 % de moins qu'une moto et 95 % de moins qu'une voiture. Tandis que la production d'une voiture essence de type Peugeot 208 émet 10 tonnes de GES quand une Tesla Model Y en émet 24 tonnes.

La batterie : point faible du VAE ?

Produire un vélo électrique serait donc moins coûteux d'un point de vue écologique que tout moyen de déplacement. Il faut néanmoins s'intéresser en détail sur la production de chaque pièce. En effet, les batteries des vélos comme celles des voitures électriques sont souvent perçues comme le gros point négatif de la production. Eh bien, détrompez-vous ! Sur les 276,6 kg de GES rejetés par le Carbon 1, la batterie ne représente que 16 % des émissions de gaz à effet de serre. Dans ce pourcentage, on retrouve également le moteur, le capteur de couple et le chargeur. Si la batterie pollue peu, qu'en est-il du reste ?

Des matériaux polluants

La partie la plus polluante dans le cas du Carbon 1, c'est l'ensemble des matériaux utilisés. L'aluminium, le carbone, l'acier et le plastique notamment représentent les deux tiers des rejets en gaz à effet de serre. On constate donc que le cadre et les pneus d'un vélo électrique sont les deux éléments les plus polluants.

Le vélo reste écologique

Malgré ces données, le vélo reste l'un des transports les plus écologiques au monde, même si l'électrique doit trouver encore la bonne formule pour réduire encore les émissions de GES. D'autres marques ont également communiqué sur l'impact de la production de leurs vélos. Chez Trek, le VTTAE Rail rejette 229 kg de GES, tandis que Bosch atteint les 233 kg. Des résultats similaires et un bilan plutôt positif.

publié le 12 septembre à 06h00, Thibaut Simon, Media365

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