Quel est l'impact de la pénurie de chauffeurs de bus scolaires ?

A lire aussi

, publié le 9 septembre

La rentrée scolaire a débuté sur l'ensemble du territoire, mais un problème persiste : la pénurie de chauffeurs de bus. D'après le Gouvernement, 6 000 chauffeurs manquent à l'appel.

L'an dernier, 8 000 postes de chauffeur debus scolairesétaient vacants. Si le nombre est descendu à 6 000 à la rentrée 2023, cela reste un problème. Quel impact cela peut-il avoir sur le transport des deux millions d'élèves dans l'Hexagone ?

Réorganisation

Les candidats ne se bousculent pas au portillon. Pourtant, les offres sont nombreuses et de nouvelles conditions favorables ont été apportées pour attirer les chauffeurs. Avec une hausse de 8 % des salaireset un abaissement de l'âge minimum pour passer le permis D - de 21 ans à 18 ans - le métier de conducteur de cars scolaires voit ses démarches simplifiées. Malheureusement, la filière est portée à plus de 50 % par des conducteurs de plus de 50 ans et elle n'arrive pas à attirer les jeunes sur le long terme. L'impact est donc direct pour les familles. Si l'offre de transport pour les élèves est réduite, les familles doivent se réorganiser pour emmener elles-mêmes leurs enfants. Des départs plus tôt qui engendrent parfois des bouchons sur la route. Dans le pire des cas, certains élèves ne peuvent pas se déplacer en raison d'un manque de moyens dans les foyers : absence de voiture par exemple.

Mesures simplifiées

Le ministre des Transports, Clément Beaune reste néanmoins confiant : « on aborde cette rentrée 2023 dans une bien meilleure situation et avec peu d'inquiétude sur le transport qui sera assuré pour les 2 millions d'élèves ». En effet, le Gouvernement en lien avec les régions et la Fédération nationale des Transports de Voyageurs (FNTV) a mis en place quelques mesures. Tout d'abord, les démarches pour devenir conducteur de bus sont facilitées. La volonté est de proposer des contrats plus stables et d'augmenter les formations. D'autre part, un échelonnement des horaires de rentrée et de sortie dans les écoles a été mis en place dans le Grand Est. Un dispositif test qui permet un ramassage plus important sur des horaires décalés.

Des solutions pour pallier cette pénurie ?

Pour former les futurs conducteurs de cars scolaires, des partenariats sont également signés. Outre les formations, la FNTV travaille avec Pôle Emploi pour diversifier les profils des candidats. De quoi encourager les jeunes à se lancer dans une profession qui manque de volontaires. Mais cela sera-t-il suffisant ? Malgré une amélioration, le nombre important de postes vacants inquiète le secteur. À Metz par exemple, la pénurie de chauffeurs est également liée à une proximité géographique avec le Luxembourg. Des conducteurs s'expatrient pour un meilleur salaire et de meilleures conditions de travail. Le chemin est encore long pour que l'ensemble des élèves français bénéficie d'une offre convenable et équitable.

Vos réactions doivent respecter nos CGU.