Mobilité douce

Que deviennent les vélos laissés à l'abandon dans les rues ?

En 2019, plus de 16 millions de vélos étaient utilisés par les Français. Un ménage sur trois possédait un deux-roues. Pourtant, les rues sont parfois le théâtre d'un cimetière de vélos. Abandonnés, rouillés, cassés, ces vélos sont délaissés par leur propriétaire.

Deuxième ville française en matière de pratique du vélo, Strasbourg, comme d'autres villes françaises, fait face à un phénomène inquiétant. Alors que la pratique s'intensifie, grâce notamment aux aides du Gouvernement pour des aspects écologiques et de santé publique, le vélo est délaissé dans certaines rues de l'Hexagone. Une roue en moins, vandalisés ou rouillés, ces vélos se répandent au grand regret des associations et des citoyens. Mais ces vélos sont-ils laissés dans les rues pour une durée indéterminée ?

Procédure précise

Lorsqu'une épave de vélo est constatée dans l'espace public, ce sont les agents municipaux qui s'occupent du processus d'enlèvement. Attention, car un protocole est à respecter ! Les agents signalent dans un premier temps la présence d'une épave, puis la police doit confirmer avant l'enlèvement. Un bracelet blanc entoure le vélo pour indiquer à son propriétaire que le vélo sera prochainement retiré. Au bout de 15 jours (délai pour éviter l'enlèvement), le vélo est retiré de la voie. Un deux-roues est considéré comme épave lorsqu'au moins deux éléments sont manquants comme une roue et le système de freinage. À Strasbourg, on estime qu'un vélo sur 10 est laissé à l'abandon.

Recyclage

Une fois le vélo retiré de la circulation - 900 épaves sont enlevées chaque année à Strasbourg - il n'appartient plus à son propriétaire et finit dans une benne. Certains sont détruits, mais la plupart sont récupérés par des associations. Un cycle vertueux se met en place. Les pièces encore en bon état sont revendues sur le marché, et le vélo est réparé par les membres de l'association. Ce recyclage bénéficie aux adhérents qui récupèrent un vélo de seconde main remis en état et à un prix très avantageux.

Application

Si les associations strasbourgeoises estiment remettre 70 % des vélos en circulation sur les 5 000 collectés chaque année, d'autres lancent leur application. À Bruxelles, « Fix my street » permet de signaler tous les problèmes présents dans l'espace public (végétation gênante, dépôt de déchets dans la rue, nid de poule sur la chaussée, etc.). Depuis peu, les vélos abandonnés peuvent être signalés sur l'application. L'association belge Cyclo se met ensuite en chasse des épaves pour nettoyer les communes.

publié le 16 août à 12h05, Thibaut Simon, Media365

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