Qu'est-ce que le « stationnement sécurisé » pour vélo ?
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Depuis la Loi d'orientation des mobilités et un décret paru en 2021, les gares devaient s'équiper de places de stationnement sécurisé pour vélos. Une politique qui semble fonctionner.
« Stationnement sécurisé » : le terme peut paraître simple, mais il désigne en réalité un dispositif plus précis. À la différence des stationnements « libres » qui prévoient des places munies d'arceaux, lices ou appuis vélos, les stationnements « sécurisés » permettent de stabiliser et fixer un vélo par deux points. Ces places sont également équipées d'une fermeture sécurisée, d'une surveillance humanisée ou d'une vidéosurveillance. De plus, le décret mentionne que ces stationnements sont situés « dans des endroits couverts, éclairés, et à moins de 70 m d'un accès à une gare ».
Un bilan en demi-teinte ?
Les objectifs du décret de juin 2021 prévoyaient d'équiper 1 133 gares du territoire français, avant le 1er janvier 2024, de stationnements sécurisés. Vélo & Territoires dresse un bilan plutôt mitigé. 54 % des gares remplissent les objectifs en proposant un nombre minimum de places de stationnement sécurisé. Sur le plan national, ce sont 75 891 places qui devaient voir le jour. Pour chaque gare, un nombre minimum de places était fixé. Le calcul s'effectuait en fonction de la fréquentation journalière entrante. Le seuil était compris entre 10 et 1 000 places. D'après les résultats observés, l'équipement des gares en stationnement sécurisé est poussif. Aucune des 12 régions métropolitaines n'arrive à équiper la totalité des gares concernées.
Les régions pas logées à la même enseigne
Certes, la moitié (à peine) des gares concernées atteignent voire dépassent les objectifs. Mais plusieurs analyses sont à ajouter. À l'image des équipements en bornes électriques, les régions n'engagent pas les mêmes moyens pour équiper leurs sites. En Auvergne-Rhône-Alpes, Bretagne, Centre-Val de Loire, Grand Est, Occitanie et Pays de la Loire, 80 % des gares concernées par le décret sont dans les normes. Ce qui n'est pas le cas des « mauvais élèves » du territoire comme les régions Bourgogne-Franche-Comté et Hauts-de-France. Au-delà de l'aspect géographique, des efforts sont réalisés par les régions. Certaines gares « hors décret », c'est-à-dire celles de moins de 100 000 voyageurs par an prévoient déjà des places de stationnement sécurisé. C'est le cas pour 461 gares du territoire avec 3 714 places recensées. Le développement varie d'un endroit à l'autre de l'Hexagone, mais l'objectif reste le même. Permettre aux cyclistes une surveillance quotidienne pour un moyen de déplacement en constante évolution.
publié le 8 novembre à 05h00, Thibaut Simon, Media365