Paris 2024 : Tout savoir sur les taxis volants

A lire aussi

, publié le 1 mars

L'entreprise allemande Volocopter en partenariat avec ADP (ex-Aéroports de Paris) dévoilera lors de Paris 2024 ses taxis volants. Certains contestent le projet, d'autres y voient une innovation qui envahira le monde d'ici 10 ans.

Les taxis volants seront-ils présents dans le ciel de la capitale lors des Jeux olympiques de Paris 2024 cet été ? Pour l'entreprise Volocopter, l'espoir subsiste même si l'Autorité environnementale émettait un avis négatif en septembre dernier sur le « vertiport », la plateforme censée accueillir le taxi volant. Pour le Conseil de Paris, le projet est même « absurde » et une « aberration écologique ». Avant le début de la compétition, une décision sera prise quant à la possibilité d'expérimentation de ce projet. En attendant, intéressons-nous à ce mode déplacement qui pourrait arriver plus vite que prévu.

Autonomie, moteur, vols

« Volocity » : le nom du taxi volant de l'entreprise allemande espère à terme devenir un taxi autonome. En attendant, seuls un pilote et un passager pourront monter à bord de l'engin. Ce dernier devrait effectuer entre 2 000 et 2 500 vols entre juin et décembre 2024. Équipé de 18 rotors (cylindre tournant), c'est grâce à neuf batteries lithium-ion et un moteur que le taxi permet de décoller. Mais l'autonomie est-elle suffisante ? En effet, chaque taxi volant pourra réaliser une distance de 35 km à une vitesse de 110 km/h. Les batteries doivent être changées au-delà de cette distance. L'entreprise estime que chaque appareil est capable d'effectuer deux ou trois vols par heure.

Consommation

190 kWh : c'est la consommation pour 100 km parcourus par un Volocity. C'est sûrement le point d'amélioration sur lequel l'entreprise devra travailler pour convaincre les spécialistes. Un taxi volant consomme à titre de comparaison trois fois plus qu'une voiture thermique et 12 fois plus qu'une voiture électrique, qui consomme 15 kWh pour 100 km. Et comparé au métro ? Là encore, le taxi consomme 30 fois plus. La consommation d'un métro est de 6 kWh par passager pour 100 km.

Trois itinéraires

Lors de Paris 2024, la société veut proposer trois trajets. Le premier relie l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaule au Bourget (10 km), le deuxième part de l'héliport d'Issy-les-Moulineaux pour aller à l'aérodrome Saint-Cyr (Yvelines) à côté de Versailles (15 km). Enfin, le dernier trajet relie l'héliport d'Issy au vertiport du quai d'Austerlitz (11,5 km). Mais avant les essais, il faudra être validé. Avant le début de Paris 2024, des autorisations seront prononcées. Mode de déplacement fait pour durer ou innovation vouée à l'échec, le taxi volant coûtera dans tous les cas cher. Plus de 100 € par personne pour un trajet Roissy-Paris par exemple, soit le double du prix proposé par un taxi automobile.

Vos réactions doivent respecter nos CGU.