Mobilité douce

Paris 2024 : Les taxis volants en chute libre

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Annoncés comme l'une des attractions des Jeux olympiques de Paris 2024, les taxis volants n'ont pas obtenu la certification à temps.

Si vous rêviez de survoler Paris pour atterrir près d'un site olympique, c'est perdu. En effet, les taxis volants présentés comme l'avenir de la mobilité ne verront pas le jour. Tout du moins pour le transport de passagers. Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, prédisait un bel avenir à ce moyen de transport. « Une expérimentation mondiale qui va avoir lieu dans le cadre des Jeux olympiques et paralympiques », avait-elle souligné. Mais le projet manque de temps et aucune validation ne sera signée avant le début de la compétition.

Des tests, mais sans passager

Volocopter, l'entreprise allemande fabriquant le Volocity, était en pôle pour effectuer des trajets. Mais sans certification, impossible. Celle-ci pourrait arriver pour l'automne. Pour le moment, les vols de démonstration sont les seuls qui pourront être visibles cet été lors de Paris 2024. Des « essais » avec un pilote à bord et un observateur, si les autorités acceptent ce dernier. On reste très loin de l'objectif initial. « Si on arrive à mettre huit personnes dans un Volocity silencieux et non polluant plutôt que de mettre huit taxis sur la route de l'aéroport, nous aurons atteint un des objectifs de la région qui est de limiter la pollution atmosphérique », expliquait Valérie Pécresse.

Le transport sanitaire visé

La tâche se complique pour les taxis volants. Le problème de la rentabilité est également mis sur la table. Car avec un seul passager à bord, le projet Volocity ne pourrait pas être viable financièrement. L'appareil viserait l'accueil de quatre personnes d'ici 2027, ce qui est loin des huit places espérées. Si le transport de particuliers n'est pas encore au point, l'idée du transport sanitaire refait surface. D'ici la fin de l'année, le Groupe ADP (anciennement Aéroports de Paris) estime que des tests seront effectués pour comparer le temps de trajet d'une ambulance terrestre ou d'un hélicoptère à celui d'un taxi volant.

Projet polémique

Les taxis volants sont donc au point mort et devront batailler pour convaincre. L'installation de la plateforme qui doit accueillir le Volocity sur la Seine est critiquée. Alors qu'une autorisation temporaire a été émise, le conseil de Paris a voté contre. De plus, les enquêtes publiques et les autorités environnementales ont prononcé plusieurs avis négatifs, notamment sur la sécurité. Jusqu'au 31 décembre 2024, le "vertiport" à Paris-Austerlitz sera en place pour accueillir trois liaisons : entre l'héliport d'Issy-les-Moulineaux et Paris-Austerlitz, avec l'aérodrome de Saint-Cyr-l'École ainsi qu'entre l'aéroport du Bourget et celui de Roissy-CDG. L'utilisation sera néanmoins limitée. Entre 8 heures et 17 heures, l'engin pourra voler avec deux mouvements par heure et 900 vols possibles sur la totalité de l'expérimentation.

publié le 12 juillet à 05h00, Thibaut Simon, Media365

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