Où vont finir les trottinettes parisiennes en libre-service ?

, publié le 8 août

Alors que les Parisiens ont voté contre la circulation des trottinettes en libre-service dans la capitale, que vont devenir les 15 000 engins à partir du 1er septembre ? Les opérateurs se préparent à plusieurs alternatives...

Voilà, c'est fini ! Au 1er septembre 2023, les opérateurs de trottinettes électriques en libre-service ne proposeront plus ce service. En avril dernier, une consultation citoyenne organisée par la mairie de Paris avait pour but de demander à ses citoyens si les trottinettes devaient continuer à circuler. Le « non » l'avait emporté à plus de 89 %; un véritable séisme pour le monde de la mobilité douce. Arrivées en 2018, les sociétés Lime, Dott et Tier Mobility vivent en ce mois d'août 2023, leurs derniers jours. Mais une question subsiste : où vont finir ces trottinettes ? De Bordeaux à Tel-Aviv (Israël) en passant par Varsovie, les opérateurs s'organisent pour les recycler.

Dans toute l'Europe

Si Paris est devenue la première capitale européenne à interdire les trottinettes électriques, d'autres villes continuent d'utiliser ces services. Les exploitants vont donc répartir leur flotte parisienne dans les autres métropoles où ils se sont implantés. Pour Lime, les trottinettes se dirigeront vers Lille, Copenhague, Londres ou l'Allemagne. Ces destinations accueillent déjà ce mode de déplacement et les trottinettes parisiennes ne feront qu'augmenter les flottes existantes. Pour Tier Mobility, un tiers des engins parisiens iront dans les 80 communes d'Île-de-France où la société exerce. Le reste est destiné à l'Allemagne ou la Pologne. L'exploitant a indiqué chercher des solutions pour replacer ses salariés dans la capitale.

Sauvegarde de l'emploi

Après avoir remis en état son matériel, Dott va envoyer ses trottinettes électriques à Bordeaux, Tel Aviv et même en Belgique. Depuis mi-juillet, la société retire 500 trottinettes par semaine sur les 5 000 présentes à Paris. La société met également tout en œuvre pour rediriger ses employés. Si une dizaine d'entre eux sont prévus pour la flotte de vélos en libre-service, un plan de sauvegarde de l'emploi est en cours de validation.

Quel avenir ?

Un grand vide est à prévoir dans la capitale parisienne. Après les trottinettes, quel avenir est à imaginer pour les exploitants de mobilité douce ? La première réponse apportée est le vélo électrique libre-service. Une solution pour garantir « une liberté de déplacement » comme l'a indiqué Hadi Karam, directeur général de Lime en France. La société possède une flotte de 10 000 vélos en libre-service et elle espère attirer les utilisateurs vers cet autre mode de déplacement "sans pollution".

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