Métro parisien : pollution inquiétante ?
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Un récent rapport d'Airparif fait état d'une pollution élevée dans plusieurs stations du métro parisien. Un bilan inquiétant, puisque seulement un tiers des stations sont dans les normes.
Faudrait-il remettre le masque pour éviter la pollution présente sur le réseau de transport parisien ? Certains voyageurs l'ont toujours mis, d'autres l'ont gardé après la pandémie du Covid. Suffisant ? D'après le dernier rapport d'Airparif - organisme du ministère de l'Environnement en région Île-de-France - 13 stations du réseau métro et RER dans la capitale présentent un niveau « élevé » de pollution.
Trois lignes très touchées
L'analyse s'est concentrée sur 426 quais de gare et stations souterraines. Premier constat, 13 stations ont une concentration en particules fines (PM10) supérieure à 480 ug/m3, à savoir le seuil maximum recommandé par l'Agence nationale de sécurité sanitaire. Ce taux correspond à une heure d'exposition. On observe que les lignes 2, 5 et 9 du métro sont particulièrement touchées. La situation des stations Belleville, Iéna, Jaurès, Laumière, Michel-Ange-Auteuil, Michel-Ange-Molitor, Oberkampf, Ourcq, Père-Lachaise, Pigalle, Saint-Philippe-du-Roule et Trocadéro est préoccupante.
Quelles sont les raisons de cette pollution ?
Outre les trois lignes citées précédemment, le rapport Airparif révèle un niveau de pollution « moyen » sur 276 quais. 123 stations ont des niveaux de pollution « faible ». On apprend que la raison principale de cette pollution intervient lors du freinage des machines. Le choc entre les roues et les rails fait remonter des particules de fer. Avec un matériel vieillissant, cette situation ne tend pas à s'améliorer. De plus, la ventilation et les portes palières font partie des causes supplémentaires à la montée des taux de pollution. Pour rappel, 70 % des Franciliens étaient exposés en 2023 à des niveaux de particules fines supérieurs aux recommandations de l'OMS.
Des villes où la pollution est balayée
Le dernier rapport annuel sur la qualité de l'air ne faisait pas forcément l'éloge des villes françaises. D'autres grandes métropoles observent des taux élevés en matière de pollution, à savoir Bordeaux, Lille, Marseille et Lyon. C'est moins le cas à Toulouse, Nantes, La Rochelle, Nîmes, Montpellier, Strasbourg ou encore Rennes. Heureusement, quelques communes françaises font état d'une pollution faible. Chaton, commune de 30 000 d'habitants des Yvelines, est le bon élève de l'Hexagone. Rageade (Cantal), Saint-Nazaire-le-Désert (Drôme) et Schirmeck (Bas-Rhin) suivent leur homologue d'Île-de-France. Des exemples à suivre !
publié le 4 novembre à 05h00, Thibaut Simon, Media365