Mobilité douce

Marseille veut limiter les trottinettes électriques en libre-service

Après Paris, la cité phocéenne se met en chasse des trottinettes électriques en libre-service. Le maire Benoît Payan a déjà annoncé des mesures fortes pour limiter leur présence.

La mobilité est-elle en train de prendre un tournant en France ? Le 1er septembre dernier, les trois opérateurs de trottinettes électriques Tier, Lime et Dott quittaient la Ville lumière. Paris devenait alors la première ville européenne à entreprendre un tel « nettoyage » de son espace public. Elle pourrait cependant être suivie par la deuxième plus grande métropole française : Marseille. De la voix de son maire, Benoît Payan, ces engins vont être limités. « C'est un peu près n'importe quoi, c'est mal régulé », voilà les mots de l'élu qui souhaite serrer la vis. Sur les 4 000 trottinettes présentes dans la ville, 1 500, soit 37,5 % seront prochainement retirées.

De nombreux accidents

Benoît Payan est clair, si les opérateurs ne respectent pas les obligations légales du Gouvernement, ainsi qu'un déploiement d'un tiers des engins motorisés dans les quartiers non centraux, une sanction sera appliquée. Le maire n'hésitera pas à continuer d'enlever les trottinettes, si des efforts ne sont pas visibles. Jusqu'à l'arrêt définitif du service ? Alors que les accidents ont augmenté cet été - le mois de juillet a enregistré 10 décès parmi les usagers d'EPDM, le plus lourd bilan dans cette catégorie - les opérateurs pourraient perdre gros si la situation ne s'améliore pas.

Un manque d'offre

L'autre problématique de la ville de Marseille est son manque de transports. « Si j'avais autant de lignes de métro qu'à Paris, j'enlèverais toutes les trottinettes », explique Benoît Payan. La deuxième ville de France ne possède que deux lignes de métro. La tension est donc palpable, alors que le Gouvernement a récemment durci sa réglementation sur l'utilisation de ces appareils. L'âge minimum pour conduire une trottinette est passé de 12 à 14 ans. De plus, les amendes ont augmenté de 35 à 135 € en cas de circulation à deux sur une même trottinette ou pour une conduite sur des voies interdites. Et si d'autres villes françaises suivaient les initiatives de leurs consœurs ?

publié le 25 septembre à 06h00, Thibaut Simon, Media365

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