Thibaut Simon, Media365, publié le 8 avril
Alors que le Japon teste déjà des prototypes sur de petites lignes, la SNCF souhaite passer son réseau à l'hydrogène. Une mise en application est prévue pour 2025 dans plusieurs régions.
Après le marché automobile, l'hydrogène s'élance sur le réseau ferroviaire français. Pour renouveler des modèles vieillissants, la SNCF étudie de très près cette énergie pour l'intégrer aux lignes TER. La société a commandé 12 trains de ce type pour effectuer des tests. D'ici 2025, les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est et Occitanie pourront profiter de nouvelles rames. Un pas vers l'hydrogène que d'autres pays réalisent actuellement.
L'hydrogène intéresse au Pays du Soleil Levant
La France n'est pas la seule dont l'intérêt pour l'hydrogène grandit. Au Japon, les compagnies ferroviaires sont sur le coup. La société JR East teste actuellement la pile à combustible dans la banlieue de Yokohama, près de Tokyo. Les tests s'effectuent avec des spécialistes de la technologie et des ingénieurs de la société. La raison de ce passage est simple. Les locomotives diesel que le Japon utilise consomment énormément avec une grande quantité de CO2 rejetée. Mais comment fonctionne l'hydrogène dans un train ?
Production autonome
Voiture ou train, l'utilisation de l'hydrogène est identique. Au lieu d'être relié au secteur, une pile à combustible est placé sous le wagon, ce qui permet aux trains d'avancer. Pour créer l'énergie, il suffit que la réaction chimique entre l'hydrogène stocké dans la pile et l'oxygène récupéré à l'extérieur se produise. Certes, la solution n'est pas encore 100 % écologique. Si de l'eau est rejetée, la production d'hydrogène engendre des rejets de CO2. Dans son ensemble, le procédé reste moins polluant que les moteurs diesels.
Les premiers passagers attendus pour 2025
Le projet des trains à hydrogène germe un peu partout. En Malaisie, en Chine, en Europe et Amérique, de nombreux essais ont lieu pour connaître l'efficacité de cette énergie. La SNCF souhaite accueillir des passagers dans ses premières rames hydrogène d'ici la fin de l'année 2025. Les mois à venir seront décisifs pour connaître réellement la faisabilité du projet.