Les modes de déplacement en libre-service dans une impasse ?

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, publié le 4 mars

Placée en redressement judiciaire seulement quelques mois après son lancement à Paris, l'entreprise Cityscoot est rachetée par l'Espagnol Cooltra.

À l'été 2023, Cityscoot remportait l'appel d'offres des scooters électriques en libre-service. Une décision de la Mairie de Paris qui annonçait le début d'une nouvelle ère pour la mobilité douce. Mais depuis quelques mois, la mobilité douce en libre-service s'essouffle. En septembre 2023, la capitale annonçait le retrait des trottinettes en libre-service dans ses rues après un vote unanime de la population. Un coup dur pour les opérateurs Lime, Dott et Tier obligés de quitter Paris ou de remplacer leurs trottinettes par des vélos électriques. Désormais, les scooters sont dans le collimateur des communes.

L'exemple niçois

Cityscoot était donc choisi comme l'un des trois opérateurs de scooters en libre-service à circuler dans la capitale. Mais quand ce n'est pas la population qui impose son veto, ce sont les problèmes financiers qui arrivent. En novembre dernier, Cityscoot était déclaré en cessation de paiement devant le tribunal de commerce. Ce n'est pas la première fois que l'entreprise faisait face à des difficultés. Au début de l'année 2023, la ville de Nice annonçait la fin de son partenariat avec l'entreprise, présente depuis 2018 dans la cité azuréenne. Celle-ci avait décidé de faire confiance à Yego, un concurrent au service identique qui avait accepté de payer une redevance plus importante.

Cityscoot et Cooltra, un avenir solide ?

Ce jeudi 22 février, le tribunal de commerce a validé la reprise de Cityscoot par l'entreprise espagnole Cooltra. Sur les 168 salariés, seulement 30 seront repris. Une fusion qui verra apparaître de nouveaux scooters - les engins de Cityscoot étant jugés désuets - aux couleurs des deux sociétés pour un total de 1 500 machines. Auparavant, Cityscoot était présent dans Paris et sa petite couronneavec 2 500 scooters et 250 000 utilisateurs actifs. Ces récents problèmes posent la question suivante : la location de trottinettes, vélos, scooters en libre-service a-t-elle un avenir solide ? Entre les difficultés financières et les villes embouteillées qui jonglent entre la multiplication des modes de déplacement et le refus de certains riverains, les opérateurs de « free floating » (libre-service) vont devoir se serrer les coudes. Paris 2024 pourrait être un test grandeur nature pour voir à quel point la mobilité en libre-service est nécessaire ou non dans les métropoles.

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