Mobilité douce

Les minibus autonomes en phase de test

© Shutterstock, Media365

Les véhicules autonomes commencent à s'imposer sur nos routes. À Cannes, un minibus propose déjà de transporter les riverains.

Les véhicules sans chauffeur sont bel et bien lancés. Dans le sud de la France, un minibus circule dans les rues de Cannes. Un volant qui tourne tout seul, un arrêt net derrière un obstacle et un véhicule 100 % écologique, le concept impressionne. Conçu par Milla, leader de la mobilité autonome, le véhicule fait déjà des heureux.

Un véhicule sans chauffeur, vraiment ?

La navette ressemble à celle mise en service par Renault lors du tournoi de tennis parisien de Roland-Garros en juin dernier. Le véhicule 100 % électrique peut accueillir jusqu'à cinq personnes et réalise un parcours de 3 km dans le cœur de Cannes. Seulement trois arrêts et une conduite calme, simple et autonome. Entre 20 et 30 km/h, le minibus s'arrête dès lors qu'un véhicule est stationné sur la route. Si la conduite est autonome, on trouve pourtant une personne derrière le volant. Non pas un chauffeur, mais un opérateur. Ce dernier peut agir à tout moment pour reprendre le contrôle afin d'accélérer ou pour contourner un obstacle si besoin. Bluffés, les premiers utilisateurs sont également rassurés par la présence humaine.

Comment fonctionne le prototype ?

Si l'opérateur n'agit pas, comment le minibus cannois peut-il avancer ? Tout simplement grâce à l'intelligence artificielle. Grâce aux capteurs et caméras placés sur le véhicule, le minibus enregistre et analyse en temps réel le parcours et les contraintes du trajet. Entraîné, le prototype peut ensuite interagir avec son environnement. Marquage au sol, piéton, véhicule et limitation de vitesse, tout est dans la mémoire de cette navette nouvelle génération.

L'heure du bilan

La Mairie de Cannes a testé ce prototype jusqu'au 22 novembre dernier et va désormais travailler en collaboration avec l'Université Côte d'Azur et l'Agglomération Cannes Lérins. L'objectif est d'effectuer un bilan sur les trajets réalisés afin de savoir si la ville mettra en place l'initiative. Avec un coût d'environ 120 000 €, ces navettes pourraient rejoindre le réseau de transport de la ville, si elle décide d'investir. Mais pour le moment, aucune date de mise en circulation officielle n'a été communiquée.

publié le 1 décembre à 09h20, Thibaut Simon, Media365

Liens commerciaux