Les métropoles face à la recrudescence des vols de vélos
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La France se dote d'un service de location de vélo de plus en plus apprécié par les usagers. Mais dans certaines métropoles, les vélos publics sont laissés à l'abandon, voire détériorés.
L'attrait des Français pour le vélo se fait ressentir à l'échelle nationale. Les infrastructures cyclables (piste cyclable, parking vélo, signalisation adaptée) poussées par le Plan vélo et marche 2023-2027 du Gouvernement, favorisent l'usage du deux-roues sur le territoire. Le vélo est devenu accessible, plus sûr, plus encadré. De plus, les villes ont mis en place depuis quelques années un service public de location de vélos. D'après l'Association des Acteurs du vélo public (AVVP) - en partenariat avec l'ADEME, l'agence pour la transition écologique - plus de 900 000 personnes sont abonnées en France à une offre de location, longue durée ou en libre-service. Mais tout ne semble pas rouler si bien qu'on le pense.
Des stations de vélos... sans vélo
Vélib', VéloCité, Yélo, Indigo Weel, ces noms vous disent sûrement quelque chose. De Paris à La Rochelle en passant par Bordeaux, on retrouve dans de nombreuses villes une offre de location. Plus de 133 000 vélos seraient actuellement en circulation, entre les locations longue durée ou en libre-service. Mais dans certaines communes, des problèmes se répètent. À Saint-Étienne par exemple, le service Vélivert propose 1 050 vélos dans différentes stations de la métropole. Sauf que 800 d'entre eux seraient hors d'usage. Selon les habitants, de nombreux vols sont constatés. Dégradation, freins qui ne fonctionnent plus, usure prématurée, le service bat de l'aile. Résultat, les usagers qui ouvrent l'application pour réserver un vélo n'en trouvent pas, ou rarement.
Un manque de moyen ?
Dans la ville du Forez, les ateliers de réparation se transforment en cimetière géant de bicyclettes. Selle brûlée, roue voilée, les vélos deviennent inutilisables. La métropole compte mettre des moyens supplémentaires à la rentrée, mais les comportements vont-ils changer ? En Île-de-France, le service Véligo permet de réserver des vélos électriques. Là aussi, de nombreux vols ont été constatés et les batteries sont ciblées. Pour les utilisateurs qui n'ont pas souscrit à une assurance, la facture peut dépasser les 1 000 €. Les sociétés de livraison de repas seraient pointées du doigt. En effet, les livreurs utilisent dans certains cas le service francilien malgré l'interdiction de l'usage professionnel de ces engins.
publié le 23 août à 05h00, Thibaut Simon, Media365