Mobilité douce

Les cyclistes en danger à la campagne ?

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Pour encourager et sécuriser la pratique du vélo hors agglomération, la FUB (Fédération française des usagers de la bicyclette) sort une note de recommandations à destination des collectivités locales.

Alors que la pratique du vélo monte en flèche, les infrastructures ne sont pas toujours au rendez-vous. Et quand on sort des zones urbaines, on se rend compte des aménagements nécessaires à apporter. En 2022, la France comptait plus d'un million de kilomètres de routes, dont deux tiers hors agglomérations. Pour assurer des itinéraires cyclables sécurisés en milieu rural, la FUB a travaillé un an sur un plan d'action concret.

Un plan de circulation clair

Selon la FUB, 82 % des habitants en milieu rural estiment que la circulation à vélo pour les enfants et les personnes âgées est dangereuse. Il est temps d'agir ! La première recommandation se tourne vers un plan de circulation adapté aux cyclistes. L'objectif est de redonner de la place aux usagers du vélo sur les routes. Pour cela, les axes doivent être redéfinis. Des axes principaux, secondaires et de desserte tout en canalisant le trafic motorisé. Abaisser certaines vitesses n'est pas suffisant pour rendre les routes moins dangereuses. Quand on sait que 70 % de la population habite à moins de 20 minutes à vélo d'une gare, une hiérarchisation du réseau est nécessaire.

Des règles à redéfinir

La deuxième piste étudiée par la FUB est « la réutilisation de la voirie existante en adaptant les règles de circulation pour le vélo ». Concrètement, certains aménagements ne sont finalement pas adaptés aux cyclistes. C'est le cas de la chaucidou ou des bandes cyclables. Confusion sur leur utilisation, mauvais entretien des voies, les contraintes sont présentes. Pour la FUB, aucun partage de la route ne doit avoir lieu lorsque la vitesse est supérieure à 50 km/h. La solution ? Réapprendre les règles de base, comme la distance de sécurité à laisser entre un véhicule motorisé et un deux-roues : 1,50 mètre hors agglomération. De plus, il faut multiplier les signaux, comme les pictogrammes, les panneaux notamment. Pour plus de sécurité, les collectivités doivent se mettre à la place des usagers les plus vulnérables sur la route.

publié le 25 décembre à 11h40, Thibaut Simon, Media365

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