Mobilité douce

Le drone au service de la sécurité routière

© Shutterstock, Media365

La police utilise de nouveaux moyens techniques pour que l'accidentologie sur les routes diminue. Le drone fait partie de ces outils et joue de sa discrétion pour contrer les automobilistes en infraction ou les aider en cas de danger.

Souriez, vous êtes filmés ! Désormais, la police contrôle le trafic sur les grands axes routiers via des drones. Ce petit engin de quelques grammes, selon les modèles, est nécessaire à la réduction des accidents sur la route. Pour les forces de l'ordre, c'est un moyen alternatif et préventif, comme l'était l'hélicoptère auparavant. Mais comment fonctionne-t-il ?

Discrétion

Le drone est utilisé pour sa discrétion et sa capacité à analyser un grand angle sur une route où la circulation est dense. À 30 mètres du sol et en dehors du champ des voies de circulation, l'engin est contrôlé par un télépilote de la police. Grâce à une commande et un écran, la personne en charge du drone analyse le trafic et perçoit les infractions plus rapidement. « C'est surtout les dépassements interdits par les poids lourds que je vais pouvoir voir », explique une policière aux commandes. Une fois l'infraction relevée, les policiers mobiles à moto ou en voiture interviennent rapidement. Le drone permet de survoler des zones plus difficilement accessibles à deux ou quatre roues.

Usage permanent ?

Si cet outil permet de contrôler dans un objectif de sécurité routière, il a été récemment utilisé durant les manifestations du 1er mai au Havre, à Bordeaux, Paris et Lyon. Toute personne ne peut s'opposer à être filmée, mais possède un droit d'accès, de rectification et d'effacement. Récemment, le cadre juridique a évolué.

Que dit la loi ?

Malgré des réserves émises par certains avocats et des polémiques autour de l'utilisation des drones, la loi évolue. En avril dernier, le ministère de l'Intérieur a complété le décret élaboré par le Gouvernement. Le texte autorise l'utilisation du drone par les policiers, gendarmes, douaniers et militaires, « pour la prévention des atteintes à la sécurité des personnes et des biens dans des lieux particulièrement exposés ». En d'autres termes, les forces de l'ordre bénéficient d'un réel outil de « soutien » aux agents au sol, mais également dans la lutte contre le terrorisme, la sécurité des rassemblements et la régulation des flux de transport. Après l'éthylomètre pour le contrôle de l'alcoolémie, les jumelles, les radars fixes et mobiles, les sonomètres, le drone complète cette liste d'outils nécessaire à la sécurité des usagers.

publié le 10 août à 06h00, Thibaut Simon, Media365

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