Le covoiturage, une pratique (déjà) en voie de disparition ?

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, publié le 29 septembre

Vinci Autoroutes a dévoilé le 4e baromètre de « l'autosolisme ». Si une légère baisse est à signaler, les Français sont encore nombreux à être seuls en voiture dans les grandes agglomérations.

Les conducteurs « solos » sont encore nombreux ! L'étude menée par Vinci Autoroutes et publiée le 19 septembre dernier, révèle que 83 % des Français roulent seuls dans leur voiture le matin entre 7h et 10h. Une tendance légèrement en baisse (-1,7 %) par rapport à l'an dernier, mais qui témoigne d'une non-pratique réelle du covoiturage, alors que l'intérêt "théorique" pour la pratique serait croissant. Alors que la France a défini ses objectifs pour 2030 dans le cadre de la Stratégie Nationale Bas Carbone, ces résultats ne sont pas encourageants. Il faudrait multiplier par deux le nombre de covoitureurs aux heures les plus denses pour y arriver. Pour rappel, le Gouvernement souhaite atteindre 1,75 personne en moyenne par véhicule. Une moyenne nationale qui est aujourd'hui à 1,26...

L'IA comme outil d'analyse

Pour mener cette étude, Vinci Autoroutes s'est équipé de logiciels d'Intelligence Artificielle. Entre le 31 mai et le 18 juin 2023, le trafic a été analysé aux abords de 10 agglomérations. Plus de 500 000 véhicules ont été observés. D'après les résultats de l'enquête, « l'autosolisme » est en baisse sur l'A7, au sud de Lyon (-11,1 %), mais également en Île-de-France (-8,2 %), à Tours (-5,3 %) et à Nantes (-4,2 %). C'est la métropole Aix-Marseille-Provence qui enregistre les plus mauvais résultats avec un taux de conducteurs seuls à 95,6 %.

Covoiturage, je t'aime, moi non plus !

On notera que le covoiturage est plus important le vendredi par rapport aux autres jours de la semaine. Après 9h, les véhicules seraient plus remplis. Un constat qui montre que le covoiturage est plus utilisé pour d'autres trajets que celui domicile-travail. Alors que la mobilité routière dans le pays est responsable de 95 % des émissions de gaz à effet de serre, le covoiturage apparaît comme une solution viable pour décarboner les transports. Cependant, certains restent encore sceptiques. La méconnaissance du covoiturage, la présence des offres via un outil numérique et l'impact sur l'organisation quotidienne sont encore les freins relevés. Au début de l'année, le Gouvernement a mis en place une prime de 100 € pour encourager à la pratique du covoiturage. Mais il faudra encore du temps pour que tout le monde passe le cap du trajet partagé !

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