Thibaut Simon, Media365, publié le 25 janvier
Selon l'observatoire Vélo et Territoires, la pratique du vélo en France a légèrement augmenté en 2023 sans pour autant atteindre les objectifs espérés.
Le plan vélo 2023-2027 instauré par le Gouvernement devra-t-il être revu à la baisse ? D'après les récentes constatations de l'observatoire Vélo et Territoires*, les Français n'ont pas totalement intégré la pratique du vélo dans leur quotidien. Alors que la période post-Covid avait montré une augmentation de 10 % de la pratique du deux-roues, un ralentissement s'est opéré en 2021 et 2022. Et pour 2023, la tendance semble se confirmer...
La part modale
Si la pratique a augmenté de 5 % l'an passé, notamment grâce à l'usage du vélo électrique, ce résultat est encore loin des attentes espérées par le Gouvernement. D'ici 2030, la France vise 12 % de part modale pour la pratique du vélo et 15 % d'ici 2050. Cela signifie que sur l'ensemble des moyens de déplacement du territoire national, le vélo doit représenter un dixième des modes de déplacement. Actuellement, cette part modale est de 3 %... très loin des objectifs souhaités.
Différence entre urbain et rural
Un deuxième constat est à noter. D'après les chiffres de l'observatoire, le vélo est davantage utilisé en milieu urbain (+6 %) qu'à la campagne (+0 %). De plus, c'est en semaine (+7 %) que les Français circulent en majorité par rapport au week-end où l'augmentation est nulle. On remarque donc une pratique utilitaire du vélo, pour aller au travail notamment par rapport à la pratique de loisirs.
Une belle fin d'année
Il faudra attendre le rapport définitif de l'observatoire Vélo et Territoires pour se faire un avis définitif sur les usages (vélotaf, utilisation privée) et les supports (vélo électrique, musculaire, etc.). On constate cependant une hausse de la pratique sur la fin de l'année 2023. Au mois de décembre, 17 % de passages supplémentaires ont été constatés. Avec l'arrivée tardive des températures basses et de la neige, les Français ont intensifié leur pratique.
*Cette étude est réalisée grâce aux 1 500 compteurs disposés sur le territoire national dans plus de 160 collectivités, qui permettent d'enregistrer les passages des cyclistes.