Thibaut Simon, Media365, publié le 26 avril
Afin de contrôler la pression de gonflage des pneus, Panasonic et l'entreprise STMicroelectronics misent sur de nouveaux composants exploitant l'intelligence artificielle.
La sécurité d'un cycliste au guidon de son vélo électrique est primordiale et commence au plus près de la route. Les pneumatiques jouent énormément sur la conduite. Les automobilistes et les motards ne diront pas le contraire. Des pneus sous-gonflés impactent directement l'autonomie d'un vélo électrique, entraînant une surconsommation électrique. Les risques de crever ou de déjanter sont omniprésents. Dans la plupart des cas, des capteurs situés dans les bouchons de chambre à air mesurent la pression des pneus. Mais la société STMicroelectronics a trouvé un système 'intelligent" pour remplacer ces capteurs.
L'intelligence artificielle au rendez-vous
Le fabricant Panasonic, spécialisé dans l'électronique (téléviseur, appareil photo, etc) est également l'un des principaux producteurs de VAE au Japon. Le groupe nippon entre en collaboration avec STMicroelectronics pour développer ses vélos électriques. L'idée est d'installer une puce électronique dotée de l'intelligence artificielle. L'objectif est d'avertir le cycliste d'une baisse de la pression des pneumatiques. L'IA analyse les informations fournies par le moteur et les capteurs de vitesse du vélo et prévient lorsque le gonflage évolue. Cette technologie permet surtout, dans un premier temps, de réduire les coûts. Aucun composant supplémentaire ne doit s'ajouter à la puce pour la faire fonctionner et le projet reste plus économique que les capteurs. Dans un deuxième temps, l'IA se concentre sur la sécurité de l'usager. L'IA vous avertit bien avant de vous retrouver à plat. Ouf !
Des techniques déjà utilisées
Le modèle Timo A très en vogue chez les jeunes Japonais intègre déjà la puce électronique. Vendu au prix de 900 €, il reste abordable et prouve que l'ajout de l'IA n'augmente pas forcément le tarif du deux-roues. Panasonic n'est pas le premier fabricant à s'intéresser à l'intelligence artificielle. Shimano, Orbi ou Dott par exemple ont déjà expérimenté des techniques pour améliorer la conduite. L'entreprise Acer a également imaginé un vélo doté de l'IA. Dans ce cas, elle permet d'évaluer la pente et la vitesse de pédalage. Lorsque vous arrivez sur une côte, la transmission s'adapte au pourcentage de celle-ci et corrige l'assistance électrique. Espérons que les cyclistes restent maîtres de leur vélo... à moins que l'IA ne pédale à leur place.