Google Maps s'attaque à la pollution aux feux rouges !
© Shutterstock, Media365
L'entreprise américaine va mettre en place « Green Light », un programme censé améliorer le trafic en ville grâce à l'intelligence artificielle.
28 millions. C'est la quantité de tonnes de CO2 rejetées chaque année par les véhicules aux États-Unis, par le simple fait d'être arrêté à un feu rouge (étude menée en 2022). Un constat extrêmement lourd ! En France, les véhicules particuliers sont responsables de plus de la moitié des émissions de gaz à effet de serre de tout le secteur des transports. Pour rendre la circulation plus accessible et moins encombrée, Google met les petits plats dans les grands. Si outre-Atlantique, la circulation en ville serait 29 fois plus polluante que sur autoroute, l'intelligence artificielle peut aider à sauver le trafic routier.
Green Light
Le projet des chercheurs américains est simple. Grâce aux données générées sur l'application Maps via l'option « trafic », une synchronisation des feux en ville pourrait fluidifier le trafic, avec un effet direct sur les embouteillages et ralentissements. Qui dit circulation rapide, dit moins de pollution. L'objet principal du projet, c'est l'arrêt aux feux rouges. « Green Light » veut optimiser le rythme des feux de circulation. Dans la pratique, si le trafic est dense dans certaines rues, un feu vert pourra être allongé de quelques secondes à des moments et heures précises de la journée.
Un gain écologique
Grâce à cette idée, la pollution diminuerait. Les arrêts aux feux rouges seraient en baisse de 30 % et les émissions de gaz à effet de serre de 10 %. Un gain écologique, mais également économique. Cette technologie ne demande pas d'aménagement sur les infrastructures. Aucune dépense supplémentaire, car l'option "trafic" est disponible sur l'application.
Des villes tests
Google travaille déjà sur la mise en place de ce projet. Dans le monde, 12 villes utilisent ce système, dont trois en Europe (Manchester, Budapest et Hambourg). Mais des défis restent à surmonter. Il faudra analyser le trafic piéton ainsi que les réseaux de transport en commun des villes intéressées par le projet. L'entreprise américaine va exporter cette technique dans d'autres métropoles pour des essais. La liste d'attente est ouverte !
publié le 15 novembre à 06h00, Thibaut Simon, Media365