Mobilité douce

Excès de vitesse à vélo : La police sort les jumelles !

© Shutterstock, Media365

À vélo comme en trottinette, les excès de vitesse sont également contrôlés. Rouler vite peut aussi coûter très cher, même à deux roues.

Vous pensiez que les automobilistes étaient les seuls à se faire contrôler pour des excès de vitesse ? Détrompez-vous. À Paris notamment, sur les quais de Seine ou dans des rues commerçantes très fréquentées, les agents de la police municipale sont présents. Objectif, faire respecter le Code de la route et répondre aux plaintes de nombreux piétons.

Vélo, trottinette, speed-bike... personne n'y échappe

Des agents munis de jumelles dans les rues, l'information peut surprendre. Plus souvent présente en voiture ou sur les grands axes autoroutiers, la police contrôle désormais les mobilités douces. Sur les axes piétonniers, les zones de rencontres et les rues commerçantes, les vélos ne respectent pas toujours la vitesse recommandée. Sur les quais de Seine par exemple où la vitesse est limitée à 20 km/h, les cyclistes sont surveillés. Une tolérance à 25 km/h pour les vélos électriques est appliquée. Mais au-delà de ces vitesses, les sanctions tombent. Une vitesse excessive peut entraîner une amende de 35 € à 135 € selon les circonstances. Avec leurs jumelles, les agents obtiennent la vitesse en quelques secondes, qui s'affichent sur le casque des cyclistes.

On pense que ces contrôles visent en particulier les vélos électriques, eh bien ! non. Vélo musculaire, électrique, trottinette, vélo en libre-service et même speed-bike, toutes les catégories sont logées à la même enseigne. Les agents font également la chasse aux engins débridés, pouvant dépasser aisément les 50, 60 km/h.

La vitesse, mais pas que...

Surpris, mécontents, les contrevenants ne s'attendent pas à se faire arrêter sur le bord du trottoir à vélo. Cependant, les agents de police ne contrôlent pas uniquement la vitesse. Port de casque audio ou oreillettes, téléphone en main, franchissement d'un feu rouge, circulation sur les trottoirs, tout est dans le viseur des gardiens de la loi. Dans le IXe arrondissement de Paris début mars, les policiers municipaux ont établi près de 88 contraventions en moins de deux heures. Si les cyclistes ont parfois du mal à comprendre, les agents font également preuve de tolérance. « On a une marge de tolérance de 10 km/h. En plus, avec son vélo électrique, il peut voir à quelle vitesse il roule », explique l'un des agents de police.

publié le 7 avril à 05h00, Thibaut Simon, Media365

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