Enfin une réglementation européenne pour les trottinettes électriques ?
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Le Conseil européen de la sécurité des transports (ETSC) veut faire évoluer la réglementation sur les trottinettes électriques. Port du casque, vitesse, une série de mesures est actuellement en discussion.
En octobre 2019, les trottinettes électriques entraient officiellement dans le Code de la route. Un premier pas vers la mise en place d'un cadre législatif. Plus récemment, la France durcissait ses règles en vue de réduire les accidents impliquant les trottinettes. Le Conseil européen veut suivre la même direction. Pour assurer la sécurité des usagers et des piétons, des normes sont en cours au plus au sommet de l'Europe.
Vitesse réduite, port du casque
Le rapport de la commission rattachée à la sécurité des transports veut harmoniser certaines règles. La première d'entre elles concerne évidemment la vitesse. Pour les trottinettes électriques, elle est limitée à 25 km/h dans l'Hexagone. L'Europe veut réduire celle-ci à 20 km/h. Le Conseil européen veut également instaurer un système de freinage spécifique et une limite d'accélération sur les engins. Pour réduire les accidents, une autre mesure fait beaucoup parler dans le domaine de la mobilité douce : le port du casque. Aujourd'hui, à vélo ou sur une trottinette, le port du casque est recommandé et non obligatoire. Le Conseil européen veut le rendre obligatoire pour tous les conducteurs.
Des accidents qui inquiètent
Une dernière mesure pourrait voir le jour. Il s'agit de l'âge minimum légal pour utiliser une trottinette électrique. En France, il faut avoir 14 ans minimum pour en conduire une. Mais l'Europe veut instaurer un cadre plus strict et faire passer l'âge minimum à 16 ans. Toutes ces mesures ont un but précis, à savoir la diminution des accidents. En effet, les dernières statistiques ne rassurent pas les autorités. En 2022, l'ETSC enregistrait 119 décès liés à l'utilisation de « dispositifs de micro-mobilité motorisés » au sein de l'Union européenne. Ce nombre pourrait être sous-estimé avec des accidents non signalés par les autorités. En France, le nombre de blessés graves est passé de 158 en 2019 à 604 en 2022. Si le Conseil européen valide ce cadre, chaque État membre devra ensuite l'adapter à son territoire. Il faudra s'armer de patience pour que les règles changent définitivement.
publié le 23 décembre à 05h00, Thibaut Simon, Media365