En quoi consiste le Fonds Vert pour la Mobilité ?
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Annoncé à l'été 2022 par le Gouvernement Borne, le Fonds Vert pour la Mobilité permet aux territoires d'accélérer leur transition écologique grâce à un budget alloué de deux milliards d'euros.
L'an passé, le Gouvernement mettait en place le « fonds vert », un dispositif pour accompagner les collectivités territoriales dans leur transition écologique. Jusqu'en 2027, ce soutien financier permet la mise en place de projets vis à vis de la mobilité, du climat et du cadre de vie.
Développement du covoiturage
Dans le dispositif mis en place par le Gouvernement, 14 thématiques sont au programme avec notamment la rénovation de bâtiments publics, le soutien au tri et recyclage ainsi que la prise en compte de la biodiversité. Dans le domaine de la mobilité, on retrouve trois grands axes. Dans un premier temps le développement du covoiturage. Avec un budget de 50 millions d'euros, les collectivités ont plusieurs tâches comme la construction ou rénovation d'aires de covoiturage, des points d'arrêt d'autostop ou les voies réservées aux véhicules dits VR2+, c'est-à-dire les transports collectifs et covoiturage. L'État incite également à la pratique avec la mise en place de son projet « Covoiturage au quotidien », en proposant une aide de 100€ aux nouveaux covoitureurs. En 2023, plus de 200 000 conducteurs supplémentaires ont profité du dispositif.
Développement de la mobilité en zones rurales
Le deuxième point du Fonds Vert pour la Mobilité concerne la mobilité rurale. Le constat est le suivant : 80 % des habitants des zones rurales sont dépendants de la voiture. Quand on sait que le transport routier est l'un des secteurs les plus polluants, des solutions doivent être trouvées. Si le covoiturage est évidemment une piste crédible, la mise en place de navette de transport collectif, les services d'autopartage, scooter en libre-service sont à penser. L'objectif dans ces territoires est de mutualiser les trajets.
Des zones à faibles émissions mobilités
En 2016, la France lançait dans les grandes villes de l'Hexagone les ZFE : Zone à Faibles Émissions. L'objectif est simple ; interdire l'accès aux voitures les plus polluantes dans les centres-villes en délimitant des périmètres précis. Ce sont les vignettes Crit'Air qui définissent la classe d'un véhicule, d'une moto ou d'un camion via l'année d'immatriculation, le poids et le carburant. Depuis le début de l'année 2024, les véhicules à moteur essence et diesel connaissent de nouvelles restrictions dans les villes suivantes : Les véhicules Crit'Air 3 seront interdits à Toulouse, Marseille, Grenoble, Reims, Montpellier. Les véhicules Crit'Air 4 seront eux interdits à Strasbourg et dans les communes de l'Eurométropole, à Nice dans l'hypercentre, mais aussi à Montpellier et Grenoble.
publié le 7 mars à 08h10, Thibaut Simon, Media365