En Normandie, stop et dos d'âne mènent la vie dure aux automobilistes

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, publié le 27 mai

Au nord de Caen, une petite ville est devenue récemment la reine des panneaux STOP. Sur une distance de 200 mètres, une rue de la commune est parsemée de 10 panneaux STOP. Les habitants sont sceptiques, mais la mairie a ses raisons.

Vous ne rêvez pas ! À Épron dans le Calvados, 10 panneaux STOP bordent une petite rue qui fait à peine 200 mètres, cinq dans chaque sens de circulation. Forcément, les automobilistes accélèrent, ralentissent, s'arrêtent et redémarrent ! Tout pose question. Pourquoi ? La mairie évoque des raisons précises pour justifier cette installation surprenante. Cette rue est en fait utilisée depuis quelques années pour rejoindre la départementale 7. Les automobilistes ont tendance à oublier qu'ils traversent un village et poussent sur le champignon. Devenue dès lors un axe majeur de circulation, la rue Lébisey devra subir des modifications. Pour « casser » la vitesse des usagers de la route, ces panneaux STOP sont une expérimentation qui doit mener à l'installation d'une voie partagée pour voitures et vélos, où la vitesse sera limitée à 25 km/h.

Pourquoi des panneaux STOP ?

L'installation d'un panneau STOP doit amener à une baisse progressive de la vitesse et de la fréquentation dans le rue Lébisey. Sur le long terme, la commune souhaite que cet axe de circulation soit privilégié par les habitants du quartier et les commerçants installés à proximité. Si l'idée paraît logique, certaines personnes se demandent pourquoi les stops ne sont pas remplacés par des ralentisseurs. Le premier élément de réponse est le coût. De plus, le passage des voitures sur des dos d'âne provoque des nuisances sonores que les riverains ne veulent pas subir. Pourtant, à quelques mètres se trouve la rue de la Folie. Sa particularité ? 15 dos d'âne y sont installés, un tous les 80 mètres. Alors, entre les stops et les ralentisseurs, quelle solution privilégier ?

Le stop, un panneau de transition

S'il n'existe plus aucun panneau STOP à Paris depuis 2016, cet arrêt obligatoire permet de changer les habitudes des conducteurs et de réduire les risques d'accident. Dans un souci de transition écologique, ce régime de priorité offre aux communes la possibilité d'installer des zones 30 ou des voies partagées. Objectif : mettre la mobilité douce au premier plan. Au sud de Caen, la commune d'Ifs s'est lancée dans l'installation de plusieurs panneaux STOP pour réduire la vitesse justement. Une démarche qui s'avère utile et qui réjouit les habitants. Pour rappel, le non-respect de l'arrêt au stop prévoit une amende forfaitaire de quatrième classe de 135 € et un retrait de quatre points sur le permis de conduire.

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