Mobilité douce

Des navettes autonomes à l'essai pour les JO Paris 2024

© Wikimédia Commons, Media365

Le fabricant toulousain EasyMile est en route pour assurer le transport en navettes autonomes lors des Jeux olympiques 2024. Une transition entre différents lieux stratégiques qui permettra aux passagers d'éviter des embouteillages lors des compétitions.

Les mobilités douces ont la cote et la perspective des JO Paris 2024 accélère leur arrivée. Il faudra être prêt ! En collaboration avec Keolis, opérateur privé de transports, la société EasyMile met à disposition des entreprises et des sites du secteur tertiaire, des navettes autonomes. Leur nom ? EZ10. Après la création d'EasyMile en 2014 à Toulouse et une levée de fonds de plusieurs millions d'euros, les navettes EZ10 voient le jour en 2018 pour des tests et sont aujourd'hui le système de navette autonome le plus déployé au monde.

Le site du CNTS (Centre National de Tir Sportif) à Châteauroux doit accueillir pendant les Jeux, deux navettes électriques pour le transport de passagers entre les parkings et les stands de tir. Une distance de 1,5 km à parcourir avec 12 personnes à bord, qui permettra de supprimer les voitures pour accéder aux sites des compétitions sportives.

Après 18 mois de tests avec un opérateur au sein de la navette, EasyMile est passé au niveau 4 de son expérimentation : une navette 100 % autonome supervisée depuis Paris.

Un an pour perfectionner le système

Une fois en service, les navettes assureront le transport avec, comme seule communication à bord, un interphone et plusieurs caméras. À Toulouse, en test sur le campus de cancérologie, deux navettes gérées par Transdev effectuent des boucles d'environ six kilomètres entre les parkings et l'hôpital. Ce niveau d'exploitation est également visible dans les Yvelines sur le site ArianeGroup et en Belgique au Center Parcs de Terhills.

EasyMile l'affirme, cette solution améliore les transports publics entre les hubs. Un niveau de sécurité élevé adapté à tous les environnements, c'est la mission de la société française.

Avec une rampe d'accès handicapés et résistantes à des conditions météorologiques difficiles et sans aucune infrastructure, les navettes autonomes peuvent s'imposer dans quelques années comme LE mode de transport privilégié par les pouvoirs publics. EasyMile ne s'arrête pas là puisqu'un projet de tracteur à bagage autonome est en cours. À destination des aéroports et des usines, cette mobilité est déjà en essai chez BMW et Daimler.

Pour le moment, l'expérimentation se poursuit pour valider le modèle économique et atteindre le niveau 5, qui permettra aux navettes de rouler partout sans chauffeur, en zone urbaine et rurale.

publié le 29 janvier à 11h10, Thibaut Simon, Media365

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