Des électrons dans les pieds
© AtmosGear, Media365
AtmosGear, une start-up française, présente les premiers rollers électriques du monde à Las Vegas.
C'est l'histoire d'un ado, Mohamed Soliman, fan de mangas et plus particulièrement du manga Air Gear. « Les personnages avaient des rollers électriques. Je voulais les mêmes, mais ça n'existait pas. » Alors, Mohamed a décidé de les fabriquer lui-même, après une solide formation d'ingénieur mécatronique à l'UTC de Compiègne. « Mes premiers prototypes utilisaient des batteries intégrées aux rollers. Mais c'était trop lourd... » Et après trois années de recherche & développement, AtmosGear, la société de Mohamed Soliman, se retrouve au Salon CES de Las Vegas pour présenter les premiers rollers électriques au monde.
Du rêve à la réalité
Le rêve de gosse est donc devenu réalité, et les rollers d'AtmosGear ne sont pas passés inaperçus outre-Atlantique. Le moteur d'entraînement est intégré à la roue centrale et la batterie, qui assure une autonomie de vingt kilomètres, se porte à la taille dans une petite sacoche. Il ne faut qu'une heure pour la recharger sur le secteur, et même si elle est à plat, on peut continuer à patiner sans.
25 km/h
Comme les skates électriques, les rollers d'AtmosGear se contrôlent à l'aide d'une télécommande à la main qui permet d'accélérer, de freiner et de vérifier le niveau de charge. Capables de porter jusqu'à 100 kilos et de gravir des pentes de 20%, ces rollers sont bridés à 25 km/h en Europe (35 km/h aux Etats-Unis). Chaque platine ne pèse que 800 g de plus qu'un roller classique, et on peut les acheter avec ou sans les chaussures. Comptez 500€ pour les roues avec les moteurs et 550€ chaussures comprises. Conscient que la concurrence va rapidement réagir suite à cette première mondiale à Las Vegas, Mohamed Soliman a d'ores et déjà prévu de faire évoluer ses rollers avec, notamment, une assistance intelligente qui prendra en compte les mouvements du patineur pour s'y adapter.
Une incroyable histoire qui montre qu'il faut s'accrocher à ses rêves et que rien n'est impossible quand on le veut vraiment.
publié le 9 janvier à 18h02, Quentin Pannaud, Media365