Comment se porte le covoiturage dans l'Hexagone ?
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Les voies de covoiturage avec l'objectif de réduire l'empreinte carbone ont été instaurées il y a quelque temps déjà. Quel bilan peut-on en tirer à moins de 3 mois du début des Jeux olympiques de Paris 2024 ?
Un losange blanc dans un carré lumineux ou blanc selon les routes. Cette signalétique ne vous est pas familière ? Pourtant, elle est en place depuis trois ans en France et indique l'emplacement des voies de covoiturage. Pour répondre à la densité du trafic et aux normes environnementales, le Gouvernement les instaure pour encourager également le partage des trajets. Car selon l'Observatoire du covoiturage, 70 % des automobilistes réalisent des trajets seuls. On remarque que la mesure n'est pas encore comprise ou connue du grand public.
Pour qui ?
Attention, car les voies de covoiturage ne sont pas ouvertes à tous. Situées le plus à gauche ou à droite de la chaussée, elles concernent plusieurs types de véhicules. À Paris, mais également dans d'autres métropoles françaises, les véhicules légers de moins de 3,5 tonnes, les voitures munies d'une vignette Crit'Air verte, les véhicules de transport en commun, les taxis ainsi que les véhicules prioritaires tels que les forces de l'ordre ou les pompiers et services d'urgence peuvent les emprunter. Pour les voitures et motos, deux personnes doivent être à bord pour respecter la règle. Y a-t-il des contrôles ? Des radars installés sur le bord de la route sont capables de compter le nombre de passagers. Et l'amende est élevée : 135 €, minorée à 90 € en cas de paiement rapide.
Déploiement timide, verbalisation inactive
De Lyon en passant par Lille, le dispositif est encore à ses balbutiements et ne convainc pas tout le monde. Certains y voient du bon. Inciter les personnes à mutualiser les courts trajets et contribuer à réduire la pollution de l'air restent les deux objectifs principaux. Pour d'autres, ces voies sont contre-productives. Création d'embouteillages, ralentissement du trafic, changement d'habitude... Mais là où les progrès sont encore à réaliser, c'est du côté de la verbalisation. Pour le moment, les radars sont en attente d'homologation par l'État. L'arrivée de Paris 2024 devrait être le test grandeur nature souhaité par le Gouvernement avec des milliers de visiteurs et potentiels utilisateurs du dispositif.
publié le 5 mai à 09h20, Thibaut Simon, Media365