Thibaut Simon, Media365, publié le 15 avril
Fin mars, la FUB (Fédération française des Usagers de la Bicyclette) tenait son 24e congrès à Grenoble avec le thème d'une France cyclable pour 2030 !
Les 21 et 22 mars derniers, le Centre de Congrès de Grenoble accueillaitles acteurs du cycle français pour leur réunion annuelle sur l'avenir du deux-roues dans l'Hexagone. Alors que le Gouvernement souhaite atteindre 12 % de part modale du vélo d'ici 2030 - sur l'ensemble des moyens de transport, elle correspond aux déplacements effectués à vélo sur le territoire par les usagers - une question persiste sur l'usage du cycle en zone rurale. Les Français sont-ils tous logés à la même enseigne ?
Une amélioration des infrastructures
Le premier point positif est l'augmentation des pistes cyclables et l'amélioration de la sécurité autour de celles-ci. On l'aura compris, faire du vélo sur la route aux côtés des automobilistes n'aide pas à privilégier le deux-roues comme moyen de transport principal. Mais on constate un véritable changement d'habitude dans l'ouest de la France. Alors qu'aucune piste n'existait en 2011, la communauté de communes d'Erdre et Gesvres (Loire-Atlantique) possède désormais 38 km de piste. L'objectif est simple : atteindre 190 km d'ici 2030 pour relier 12 communes. En zone rurale où 45 % des déplacements font moins de cinq kilomètres, le vélo a une carte à jouer pour devenir une alternative à la voiture.
Des aides de l'État
L'un des principaux problèmes en zone rurale est évidemment l'offre de transports publics beaucoup moins importante qu'en zone urbaine. La mobilité rurale, c'est avant tout 80 % des habitants qui utilisent et dépendent de la voiture. Si le covoiturage et le transport à la demande constituent une solution crédible, les départements, les régions et l'État unissent leurs forces pour aider financièrement ces territoires. Des services de location de VAE sont désormais accessibles et accompagnent l'aide de 100 € par habitant pour l'achat d'un vélo neuf. Avec l'arrivée du printemps, les cyclistes seront sûrement plus nombreux et enjoués à utiliser leur deux-roues et prendre d'assaut les pistes cyclables. C'est en tout cas ce qu'on souhaite !