Mobilité douce

Comment les radars de covoiturage verbalisent-ils ?

© Shutterstock, Media365

Depuis le 30 avril 2024, les radars installés sur les voies de covoiturage peuvent verbaliser les automobilistes. Mais comment fonctionnent-ils ?

Les voies de covoiturage sont désormais un peu partout en France. À Strasbourg, Lille, Nantes ou Rennes notamment, une voie spéciale avec un losange (blanc sur fond bleu) comme signalétique informe d'un passage réservé au covoiturage. Objectif, fluidifier le trafic et éviter les embouteillages aux heures de pointe. Cette voie est destinée aux bus, taxis et personnes pratiquant le covoiturage (deux personnes au minimum à bord). Alors qu'une phase pédagogique était en place, la verbalisation est désormais officielle. Grâce notamment à des radars et des caméras thermiques.

135 € d'amende

Le 30 avril dernier, un arrêté publié au Journal Officiel indiquait que les radars présents sur les voies de covoiturage pouvaient verbaliser. Plus précisément, « des dispositifs fixes ou mobiles de contrôle automatisé des données signalétiques des véhicules, afin de faciliter la constatation des infractions aux règles sur l'usage de ces voies » peuvent être utilisés par les forces de l'ordre. En résumé, si vous empruntez une voie de covoiturage sans en avoir l'autorisation, vous vous exposez à une contravention de 135 € - le montant est de 90 € si l'amende est payée dans un délai court. Le radar enregistre une image analysée par un agent de police. Ce dernier peut vous verbaliser si l'infraction est vérifiée.

Des caméras thermiques

Fini les messages de prévention, c'est à la caisse qu'il faudra passer en cas d'infraction. Les radars développés par la société Pryntec fonctionnent avec des caméras thermiques. En effet, si vous passez sur une voie de covoiturage, l'intelligence artificielle scanne le véhicule. Nombre de personnes à bord, la présence d'un animal de compagnie, le système analyse tous les scénarios possibles. Rassurez-vous, la reconnaissance faciale n'est pas utilisée dans ce cas précis. Ce dispositif devrait donc se développer de plus en plus dans les mois à venir. Jusqu'à devenir 100 % automatique, comme nos bons vieux radars ?

publié le 12 juin à 07h00, Thibaut Simon, Media365

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