ByCYGO : Le vélo électrique issu de la production locale française
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27 entreprises du Grand Ouest ont participé au projet ByCYGO. Un vélo électrique 100 % français et local pour donner des idées aux fabricants de l'Hexagone.
Le secteur du vélo se porte bien. L'an dernier, 2,6 millions de vélos neufs étaient vendus sur le territoire français, dont 738 000 VAE. Tout comme le marché automobile, l'électrique fonctionne à merveille. Les chiffres pourraient d'ailleurs dépasser le million de ventes sur ce segment. Alors que le continent asiatique reste présent dans la fabrication des vélos sur le marché mondial - les batteries sortent en majorité des usines asiatiques - la France veut s'imposer. Cela tombe bien ! Dans la partie ouest de notre très chère France, 27 entreprises ont participé à la création d'un vélo : le ByCYGO. Un vrai produit local.
Six mois de travail
En moyenne, il faut débourser 1 900 € pour s'offrir un vélo électrique. Afin de prouver que le savoir-faire français n'est pas mort, les professionnels du Grand Ouest ont conçu un vélo en commun. Un guidon made in Loire-Atlantique, des jantes bretonnes et un panier vendéen, c'est un assemblage unique, qui aura duré six mois. Financé par trois régions (Centre-Val de Loire, Pays de la Loire et la Bretagne) qui ont chacune versé 10 000 €, le vélo ByCYGO, affiché au prix de 1 500 € est un concept ambitieux. Pour Aymeric Le Brun, gérant de Cyfac cycles, une barrière a été franchie : « On a brisé la glace et on a considéré qu'en mutualisant nos efforts on y arriverait ».
Le bénévolat plus fort que tout ?
Si on peut louer les efforts fournis pour la réalisation de ce projet, on peut se demander si la répétition de celui-ci à grande échelle est possible. Normalement, la création d'un vélo électrique de ce type, en prenant en compte les tests et la certification, s'étale sur 18 mois. Mais le 100 % local a voulu vaincre les préjugés. « C'est la force coopérative et du bénévolat » explique Roland Lescure, directeur de Cygo (Cycles Grand Ouest). Soutenu par les pouvoirs publics, ce projet pourrait se répéter à l'avenir.
Des acteurs français
Seule la batterie aura effectué plus de kilomètres que ses compères. Il a fallu assembler le moteur en Isère, pour des soucis de connectivité après 300 heures de dur labeur. Pas de quoi enlever l'appellation made in France pour le ByCYGO. L'Hexagone regorge de petits fabricants et de maisons anciennes spécialisées dans le cycle. Les Cycles Daniel Cattin (Isère), LaFraise Cycles et ses cadres en acier dans le Nord et bien d'autres seront peut-être les prochains à collaborer sur le vélo français du futur.
publié le 3 novembre à 05h45, Thibaut Simon, Media365