Mobilité douce

Bientôt une voie réservée au covoiturage sur le périphérique parisien ?

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À partir du lundi 17 avril, la ville de Paris organise une consultation en ligne pour savoir si oui ou non, une voie de covoiturage devra prendre place sur le périphérique. Objectif : fluidifier le trafic et réduire la pollution.

Après la suppression des trottinettes électriques, le covoiturage est dans la ligne de mire de la capitale parisienne. Cette fois, c'est en ligne qu'une consultation sera ouverte à partir du lundi 17 avril, 7h. Jusqu'au 28 mai, 23h59, les Franciliens et tous les usagers du périphérique parisien sont invités à donner leur avis sur l'installation d'une voie dédiée au covoiturage, mais également aux transports en commun et taxis.

Avec plus d'un million d'automobilistes chaque jour, Paris doit agir sur plusieurs plans : le trafic, la pollution, le bruit.

Paris 2024

La ville de Paris prend ce virage pour « développer un usage plus vertueux et économique de la voiture » comme l'explique Emmanuel Grégoire, premier adjoint d'Anne Hidalgo. C'est sous l'impulsion des Jeux Olympiques de Paris 2024 que ce projet prend forme. En effet, le Comité d'organisation olympique avait pour obligation d'installer une voie spéciale sur les trois quarts du périphérique. Notée dans le cahier des charges, cette voie permettra de faciliter le transport des délégations, des officiels, des athlètes et des secours.

Après la fin de cet évènement planétaire, il sera temps de penser à « l'après Paris 2024 ». L'objectif est de pérenniser ces voies en les rendant dynamiques et non permanentes. Explication.

Voie dynamique

Comment savoir si les automobilistes, qui utilisent le périphérique font du covoiturage ou non ? Surtout quand on sait que la majorité utilise un véhicule, seul. La voie dédiée au covoiturage sera donc dynamique. Un panneau lumineux, muni d'un losange blanc s'allumera selon les temps décidés pour l'ouverture de la voie. Selon la mairie de Paris, il faudra mettre en place des horaires, entre 6h30 et 11h et entre 15h30 et 20h par exemple.

Pour savoir si une voiture fait bel et bien du covoiturage, des radars de forme seront installés. Ils permettront de compter les utilisateurs au sein d'un véhicule sans avoir leur visage. Les élus le rappellent, le covoiturage est pris en compte à partir de deux. Pour Emmanuel Grégoire, « une maman avec son enfant, c'est du covoiturage ».

Paris mise évidemment sur la confiance des utilisateurs, qui pourraient recevoir une contravention de 135 €, en cas de non-respect de cette voie.

Réduire les nuisances

Encore à l'état de projet, la consultation citoyenne permettra d'avoir une tendance. En 2021, Valérie Pécresse avait lancé un référendum en ligne pour savoir si oui ou non, une voie du périphérique devait être supprimée. 90,2 % des votants s'étaient prononcés négativement sur ce projet en indiquant leur peur de l'augmentation des embouteillages.

Si Paris veut réduire les nuisances sonores et la pollution, les automobilistes ne seront peut-être pas du même avis.

Rendez-vous fin mai pour connaître le résultat du vote des usagers. En attendant, il sera possible de suivre des réunions d'informations en présentiel, mais également sur le site de la ville de Paris.

publié le 14 avril à 09h53, Thibaut Simon, Media365

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