Ambulance et taxi : covoiturage bientôt obligatoire ?

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, publié le 19 mai

Un décret pourrait bientôt imposer aux patients de partager leur trajet entre leur domicile et le lieu de consultation.

L'heure est aux économies du côté de la Sécurité sociale. En 2023, le transport sanitaire a coûté plus de six milliards d'euros. Le Parlement a décidé d'agir à l'automne dernier en proposant de partager les trajets en taxi ou en ambulance pour les patients. On en sait un peu plus sur ce décret qui pourrait être voté prochainement.

Des détours jusqu'à 30 km

Les transports sanitaires devront sûrement se mettre au covoiturage. Le projet prévoit que les taxis et ambulances pourront prendre jusqu'à trois personnes dans leur véhicule. Un détour de 10 km par patient est autorisé et ne devra pas dépasser au total 30 km. Sauf que la mesure ne plaît pas à tout le monde. Pour les patients malades, il y a le risque de contamination par exemple. « Cette mesure ne prend pas en compte les difficultés dramatiques rencontrées par les personnes atteintes de cancer dans leur accès aux transports », estime la Ligue contre le cancer. De plus, cette mesure peut avoir un impact sur les conducteurs, obligés de revoir leurs itinéraires.

La décision médicale

Si certains patients qui ont déjà testé ce système sont quant à eux optimistes sur cette mesure. En effet, ils apprécient l'idée de partager un trajet pour discuter et faire passer le temps. Mais le ministère de la Santé a voulu rassurer les principaux concernés. Dans un premier temps, les mêmes règles qu'en période de crise sanitaire seront respectées. On parle ici des gestes barrières et du port du masque. Puis, la décision de partager un trajet avec d'autres patients appartient au médecin. Ce dernier peut en effet émettre un avis défavorable sur l'ordonnance, si le patient ne peut pas faire partie d'un transport partagé.

Des sanctions prévues ?

Alors que le texte est en discussion, une consultation avec les associations de patients est envisagée dans un second temps. La décision finale incombera aux patients. Le covoiturage pourra être refusé, à condition... de payer. À partir de l'année prochaine, une pénalité est même prévue, mais le montant n'est pas encore fixé.

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