Une entreprise française imagine une recharge électrique... sans borne
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Basée dans la Technopole de l'Aube (Troyes), l'entreprise Evias travaille sur un système ultra performant pour recharger les camions et bus sans borne électrique.
Et si les routes devenaient la première source de recharge des véhicules électriques ? C'est en tout cas le projet d'Evias, une entreprise créée en Suède il y a 12 ans et rachetée par un Français en 2023. Olivier Besson a rapatrié la start-up au cœur de la Technopole de l'Aube pour développer un concept innovant. Une recharge par conduction. Fin août, l'entreprise réunissait investisseurs et clients potentiels pour tester la technologie sur un bus autour du site de l'Université de Technologie de Troyes.
Comment fonctionne la technologie ?
Rouler en rechargeant son véhicule, le concept a déjà été expérimenté sur l'A10 au sud de Paris ou en Allemagne par Siemens. Pour Evias, il s'agit de construire des routes équipées de rails connectés, destinées aux camions, bus et véhicules de fret. Avec un connecteur installé sous le véhicule, il suffit d'un passage sur la route pour que la recharge s'effectue. Via le cloud, le serveur informatique de l'entreprise, une autorisation est demandée. Le véhicule se charge sur le tronçon équipé du rail. La connexion se termine lorsque le véhicule change d'itinéraire.
Quels avantages ?
Dans le secteur du transport de marchandises, cette technologie permettrait d'éviter les arrêts fréquents à une borne électrique. « En vous rechargeant sur un kilomètre, vous avez 5 km d'autonomie », explique Olivier Besson, patron d'Evias. Le deuxième avantage est visible du côté des véhicules. Ces derniers n'ont pas besoin d'une batterie importante. Le système embarqué est 60 % inférieur à une batterie classique.
Un test pour les transports en commun ?
Dans l'Aube, la ville de Troyes pourrait s'intéresser au projet. Pour le maire François Baroin, ce projet remplacerait la problématique de l'hydrogène ou de l'électrique. Les transports en commun seraient une cible crédible en utilisant des capteurs et l'énergie au sol et éviter ainsi l'installation de caténaires, trop coûteuses.
publié le 25 septembre à 06h00, Thibaut Simon, Media365