Un pneu écolo bientôt sur nos routes ?

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, publié le 30 janvier

Après le pneu increvable, Michelin passe à la vitesse supérieure. L'entreprise conçoit désormais un pneu dépourvu de pétrole pour réduire l'utilisation de caoutchouc.

C'est une avancée majeure à laquelle Michelin prend part. Réduire sa consommation de caoutchouc pour produire davantage de pneus respectueux de l'environnement. À l'état de projet, l'entreprise teste déjà ce procédé sur le site de Bassens, près de Bordeaux. On vous explique en quoi cela consiste.

Le pneu principal défi

Si les moteurs thermiques sont remplacés au fil du temps par des batteries électriques ou d'autres technologies moins polluantes, les voitures ne sont pas pour autant 100 % écologiques. En effet, la structure d'un véhicule, de sa conception à sa production, ainsi que les composants (pneus, peinture, etc.) présents dans celui-ci génèrent des particules dans l'air. L'un des plus gros chantiers se trouve au contact du sol : le pneu. D'après une étude du laboratoire britannique Emissions Analytics, les pneus seraient 2 000 fois plus polluants... que les pots d'échappement. Il faut savoir qu'un pneu est composé de butadiène, un élément issu du pétrole, utilisé pour fabriquer le caoutchouc et donc le pneu. Et dans le monde, 40 % du caoutchouc consommés servent à la production des pneumatiques.

Projet BioButterfly

En collaboration avec IFPEN (acteur dans le domaine des énergies renouvelables) et Axens (société présente dans le marché du raffinage et des énergies renouvelables), Michelin tente de rendre le procédé vert, écologique et performant. Le butadiène, mentionné avant et issu de matière première fossile, est remplacé par du butadiène écolo. Grâce à l'éthanol, cet alcool d'origine végétale, c'est désormais la matière végétale qui entre dans le production des pneumatiques. On retrouve la même démarche dans la production des carburants verts.

Objectifs

Michelin révolutionne les pneumatiques. Il faudra encore attendre avant que la transition se fasse, mais le projet est concret. L'entreprise clermontoise souhaite produire entre 20 et 30 tonnes de butadiène biosourcé par an. Par nécessité écologique et pour respecter les volontés européennes, les usines seront nombreuses à produire des matériaux durables et d'origine végétale. Qui sait, les futures carrosseries deviendront peut-être écologiques grâce à un procédé miracle ?

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