Toyota : Bientôt des moteurs à l'ammoniac ?
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Pionnier de l'hybride, le constructeur Toyota veut révolutionner le secteur automobile avec un tout nouveau moteur à l'ammoniac.
Vous avez bien lu ! Le centre de recherches et développement du constructeur japonais travaille actuellement sur la création d'un moteur révolutionnaire. Fini l'électricité, l'hydrogène ou les biocarburants, place à l'ammoniac. Difficile à croire quand on connaît la toxicité de cette solution chimique.
La bataille au carburant durable
Il n'y a pas un jour qui passe sans que le secteur automobile réserve son lot de surprises sur les énergies renouvelables. Les voitures électriques ont pris de l'avance sur le marché. Même si la recharge aux bornes est encore longue, la technologie possède des coups d'avance sur ses concurrents. Avec le développement de la recharge rapide, le temps d'attente sera bientôt équivalent à celui d'une voiture thermique. De l'autre côté, on retrouve l'hydrogène, dont le réseau de distribution reste faible, voire inexistant dans certaines régions. Enfin, les biocarburants n'ont pas résolu le souci écologique de la production. Des alternatives existent, mais à quel prix ?
L'ammoniac, une fausse bonne idée ?
Batterie lithium-ion, sodium, en bois... le marché de l'électrique n'en finit pas de proposer des solutions plus « vertes ». Toyota, encore en retard sur l'électrique, souhaite aller plus loin pour transformer les véhicules thermiques. Un moteur nouvelle génération pourrait voir le jour et réduire de 90 % les émissions de gaz à effet de serre. L'ammoniac pourrait apparaître sous le capot de votre voiture. La solution liquide présenterait des avantages, comme notamment convertir le moteur thermique existant. Mais peut-on vraiment y croire ?
Un risque de dépendance ?
Plusieurs questions se posent quant au développement de cette nouvelle méthode. Premièrement, l'ammoniac reste un gaz irritant et nocif pour la santé. En effet, l'odeur rejetée par ces moteurs dans les villes pourrait très vite poser des soucis de santé publique. Puis, si le développement était réellement envisagé, il faudrait produire en grande quantité de l'ammoniac. En Europe, seule l'Allemagne produit des quantités... faibles. La Chine (26 %), la Russie (10 %) et les États-Unis (10 %) constituent les trois plus gros producteurs mondiaux d'ammoniac. Difficile de croire que les constructeurs européens retomberaient dans une dépendance vis-à-vis d'une énergie loin d'être « écologique ».
publié le 8 juillet à 06h00, Thibaut Simon, Media365