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Topolino : La guerre continue entre Stellantis et le gouvernement italien !

© Fiat, Media365

Après l'Alfa Romeo Milano qui avait dû être débaptisé en urgence à cause de la grogne du gouvernement italien, ce sont aujourd'hui 134 Fiat Topolino qui sont bloquées dans le port de Livourne. La raison ? Un drapeau italien qui ne passe pas...

Drôle de mésaventure pour Fiat : alors qu'elles arrivaient de leur usine de production au Maroc pour être expédiées vers leur destination finale en Europe, 134 exemplaires de la mini citadine électrique Fiat Topolino  ont été immobilisés par les douanes italiennes dans le port de Livourne (Toscane).

Une vieille loi italienne ressortie des placards

Les autorités ont en effet estimé que les stickers aux couleurs du drapeau italien appliqués sur la micro-citadine électrique dérivée de la Citroën AMI pouvaient créer une confusion sur leurs origines dans l'esprit du public. Elles s'appuient pour cela sur une loi de 2004 qui indique que "la commercialisation de produits portant une indication de provenance ou d'origine fausses et trompeuses constitue un délit". Autrement dit, pas touche au « Made in Italy » !

Stellantis joue la carte de l'apaisement

Le groupe Stellantis, maison-mère de Fiat, se défend bien sûr de toute intention fallacieuse, expliquant qu'il a toujours communiqué sur le lieu de production de la Topolino, et insistant sur le fait qu'elle a été dessinée et conçue en Italie, à Turin. Mais dans un souci de régler rapidement la situation et de pouvoir livrer les véhicules aux clients au plus vite, l'entreprise se serait engagée à retirer les drapeaux de la discorde de ses véhicules.

Deux autres cas similaires chez Stellantis

Le gouvernement italien ultra-conservateur de Giorgia Meloni semble avoir le groupe Stellantis dans le collimateur. Pourtant fleuron de l'industrie nationale, cela fait trois fois en quelques semaines que le groupe automobile fait les frais du zèle des fonctionnaires officiels. Mi-avril déjà, Alfa Romeo avait été contraint de  rebaptiser en Junior son SUV Milano à peine dévoilé. Il était alors reproché au petit dernier de porter le nom d'une ville italienne, par ailleurs siège historique de la marque, alors qu'il est fabriqué en Pologne. Autre histoire, similaire à celle de la Topolino : Fiat est contraint de retirer le drapeau italien du hayon de son SUV 600e, qui est là aussi une référence au pays de la Dolce Vita. Le torchon entre les autorités italiennes et Stellantis n'a donc pas fini de brûler...

publié le 28 mai à 06h00, Quentin Pannaud, Media365

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