Taxes voiture électrique : la bataille continue entre l'Europe et la Chine
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Les constructeurs chinois font face à une hausse de la taxation sur l'exportation de leur modèle électrique en Europe. Les États membres de l'Union européenne ont donné leur accord le 4 octobre dernier.
Le marché de l'électrique en Europe continue d'animer les débats. En cause, la suprématie des modèles électriques chinois sur le territoire. Alors que ces derniers sont exclus des aides françaises - les modèles importés d'Asie ne bénéficient pas de bonus écologique en raison de la distance parcourue et du mix énergétique utilisé pour les produire - leur cote de popularité continue de grimper. Le Mondial de l'Automobile à Paris en est l'exemple le plus récent. Mais la bataille est loin d'avoir trouvé un vainqueur. En effet, les constructeurs chinois qui exportent sur le continent font face à une taxe très élevée, votée par les membres de l'Union européenne. En vigueur depuis plusieurs jours, cette réforme des droits de douane précise que les modèles fabriqués en Chine sont soumis à une taxe qui peut aller jusqu'à 35 %. Les tensions entre l'Europe et la Chine animent le marché, au grand dam des constructeurs et des consommateurs.
Des taxes différentes selon les constructeurs
Les États-Unis ont décidé d'agir en taxant les véhicules chinois électriques. Si les véhicules provenant de Chine subissaient une taxe à 25 %, celle-ci est désormais de 100 %. De son côté, l'Europe a également haussé le niveau. Un pourcentage qui varie selon les constructeurs. Pour MG par exemple, la taxe s'élève à 35,5 %. Incompréhensible pour le porte-parole de MG France, Clément Lefèvre. « La suppression du bonus écologique sur un certain nombre de modèles a vraiment mis un coup d'arrêt à l'électrique. Et c'est dommage dans le cadre de la transition vers le tout électrique en 2035 » explique-t-il. Heureusement pour le constructeur, un stock a été réalisé avant l'annonce de cette surtaxe. La marque a confirmé maintenir ses prix sur les modèles 100 % électrique jusqu'à la fin de l'année 2024.
Comment remédier au problème ?
Les discussions entre Bruxelles et la Chine sont loin d'être bouclées. La hausse des taxes n'arrange pas les constructeurs chinois. Ils réfléchissent à une solution. Certaines marques ont anticipé en important des véhicules avant la mise en place de la taxe. Une solution à court terme pour maintenir le prix de base pendant quelques mois. Ensuite, l'idée de construire une usine en Europe va permettre de respecter les textes européens. BYD qui va subir une taxe de 17,7 % prévoit d'ouvrir une usine en Hongrie d'ici deux ans, suivie d'une seconde en Turquie. Enfin, le développement des modèles hybrides est la solution de substitution, car cette motorisation n'est pas concernée par la taxe. Avec les modèles électriques, l'Europe joue à « je t'aime, moi non plus ». Reste à savoir si elle restera ferme face à la Chine.
publié le 12 novembre à 06h00, Thibaut Simon, Media365