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Taxer les hybrides rechargeables : est-ce vraiment la solution ?

© Shuttestock, Media365

À partir du 1er janvier 2025, les véhicules hybrides rechargeables seront lourdement pénalisés par une nouvelle fiscalité en France. Ce durcissement du malus au poids risque d'entraîner une hausse significative des prix pour ces modèles. Est-ce dès lors vraiment une bonne chose ?

Au premier janvier prochain, le paysage fiscal automobile en France va connaître une évolution majeure. Un durcissement du malus au poids entrera en vigueur, impactant fortement les voitures hybrides rechargeables. Jusqu'à présent, ces véhicules bénéficiaient de réductions ou d'exonérations en raison de leur autonomie électrique, mais cette période de grâce touche à sa fin.

Jusqu'à 30€/kg !

Dès 2025, seules les voitures entièrement électriques seront exemptées de ce malus. Le malus au poids, qui visait jusqu'à maintenant les voitures pesant plus de 1 600 kg, ne laissera plus d'exonérations aux hybrides rechargeables, si ce n'est un abattement de 200 kg sur leur masse. Mais malgré celui-ci les surcoûts pourraient être très importants. Le barème du malus est progressif : pour chaque kilogramme excédant les 1 600 kg, les propriétaires devront débourser entre 10 et 30 euros supplémentaires, selon la tranche de poids. Ainsi, une voiture de 2 000 kg pourrait voir son coût augmenter de plusieurs milliers d'euros. Par exemple, le Peugeot 3008 Plug-In, actuellement vendu à 42 990 euros, pourrait subir un malus de 1 810 euros en 2025, tandis que le grand frère Peugeot 5008 verrait son coût supplémentaire grimper à environ 3.960 euros. Quant au Porsche Cayenne E-Hybrid, dont la masse atteint 2 450 kg, le surcoût pourrait atteindre 12 530 euros !

Intéressé ? N'attendez pas !

Face à ce changement, on est quand même en droit de se poser la question de l'intérêt qu'auront encore ces hybrides rechargeables ainsi malussées. Mais aussi de l'impact que cela pourra avoir sur le verdissement du parc automobile. À savoir si les acheteurs d'hybrides rechargeables se tourneront vers la voiture électrique exemptée de malus, ou plutôt vers les hybrides plus traditionnelles. Face à cette perspective, les acheteurs potentiels d'hybrides rechargeables ont en tout cas tout intérêt à ne pas trainer à concrétiser leur achat !

publié le 3 septembre à 06h00, Thibaut Simon, Media365

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