Stellantis accélère dans l'hybride
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Peugeot, Opel, Citroën, Fiat, Alfa Romeo : Stellantis a multiplié les nouveautés hybrides ces derniers mois, et compte poursuivre son offensive sur tous les segments, pour rattraper son retard sur Renault...
Difficile d'être un constructeur de voitures thermiques par les temps qui courent. Entre les réglementations CAFE de l'Union européenne (qui imposent des taux de rejets de CO2 maximum à ne pas dépasser, faute d'amende), le malus écologique français qui pénalise lourdement les modèles les plus polluants, et les politiques qui poussent vers le 100% électrique, les marques doivent s'adapter, mais leurs stratégies varient. Autrefois spécialiste du diesel, Volkswagen a privilégié par exemple les modèles électriques tandis que Renault a fait confiance au full hybride, comme Toyota. Chez Stellantis, la parade a été trouvée avec le micro hybride, et les nouveautés se multiplient.
Une hybridation économique et peu complexe
De Peugeot à Opel, de Citroën à DS Automobiles, en passant par Lancia, Alfa Romeo, Fiat et même Jeep, on a vu près d'une trentaine de modèles badgés « hybrides » arriver sur le marché. Si le terme est entre guillemets, c'est parce que le microhybride est une forme légère d'hybridation : le moteur thermique est associé à une très petite batterie, et ne peut pas parcourir plusieurs kilomètres en 100% électriques, contrairement au full hybride ou à l'hybride rechargeable. Stellantis a plébiscité cette technologie pour « verdir » sa marque à moindres frais, car c'est la forme d'hybridation la plus économique et la moins complexe à développer.
Une stratégie qui s'affine
Le moteur 3 cylindres essence 1.2L Turbo (ex-Puretech) a ainsi été décliné en deux niveaux de motorisations, de 100 et 136 chevaux, et introduit sur de nombreux segments : citadines, crossovers urbains, berlines, jusqu'aux grands SUV familiaux Peugeot 5008 et Opel Grandland ! En parallèle, Stellantis a maintenu des motorisations hybrides rechargeables (180 et 225 chevaux) sur certains modèles, mais cela ne devrait pas durer tant ces motorisations sont dans le viseur de l'UE, elles aussi. Le microhybride apparaît finalement comme la solution la plus prometteuse pour Stellantis , alors qu'il s'est fait doubler, en France au premier semestre, par Renault (27% de parts de marché contre 26%), qui dispose pourtant de bien moins de marques que lui. « S'hybrider pour mieux régner »...
publié le 19 juillet à 06h00, Quentin Pannaud, Media365