Renault veut développer une mini citadine électrique inspirée des " kei-cars " japonaises
© Nissan, Media365
La remplaçante de la Dacia Spring électrique sera-t-elle inspirée des keijidoshas, ces mini citadines à la forme originale et très prisées au Japon ? Le PDG de Renault, Luca de Meo, l'a laissé entendre...
Connaissez-vous les keijidoshas ? Traduction littérale de « véhicules légers » ces petites voitures sont incontournables - et exclusives - au marché automobile japonais. Nées dans l'après-guerre quand le pays souhaitait rendre l'automobile accessible au plus grand nombre, elles bénéficiaient d'une fiscalité plus avantageuse que pour les voitures des catégories supérieures. À la condition qu'elles soient limitées au niveau de leurs dimensions, leur cylindrée et leur puissance.
Compactes et peu gourmandes en carburant
Les normes ont beaucoup évolué, mais sont depuis 1998 figées aux restrictions suivantes : 3,40m de long, 2m de haut, 1,48m de large, 660cm3 de cylindrée, et 64 chevaux. Des contraintes qui leur donnent des formes souvent originales, cubiques et verticales, pour maximiser l'espace intérieur et l'entrée de la lumière. Nous en eûmes autrefois quelques-unes en Europe, comme la Suzuki Wagon-R (Opel Agila), la Daihatsu Copen, le Suzuki Jimny ou encore la citadine Swift.
Une catégorie de modèles qui intéresse Renault
Abordables, économiques et peu énergivores, elles rencontrent un franc succès au Japon. Sur les 4,2 millions de modèles immatriculés en 2022 dans le pays, 38% (1,6 million d'unités) étaient des kei-cars ! Une tendance sur laquelle souhaiterait surfer le PDG de Renault, Luca de Meo. Il a récemment confessé dans un entretien vouloir développer une mini citadine électrique qui s'inspirerait du concept des keijidoshas. L'idée n'est pas si saugrenue que ça, Nissan et Mitsubishi (partenaires de Renault) étant respectivement les 4e et 5e vendeurs de kei-cars au Japon. La Nissan Sakura a d'ailleurs été élue Voiture japonaise de l'Année 2023 !
La future remplaçante de la Dacia Spring pour 2026-2027 ?
L'idée pour Renault serait d'offrir un modèle aux dimensions réduites, peu gourmand en électricité, et surtout à un prix d'appel sous les 20 000€. C'était à l'origine la promesse de la R5 électrique qui arrivera en 2024, son prix sera finalement davantage sous les 25 000€. Future rivale de la Volkswagen ID.1, cette future « Renault kei-car » pourrait être la remplaçante de l'actuelle Dacia Spring électrique. Elle n'est pas attendue avant l'horizon 2026-2027.
publié le 22 mai à 10h10, Quentin Pannaud, Media365