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Pourquoi les voitures électriques se font-elles plus souvent percuter par l'arrière ?

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Une étude universitaire récente dévoile que les voitures électriques auraient plus de chances d'être impliquées dans un accident responsable que les voitures thermiques. Et ce n'est pas tout, puisqu'elles seraient aussi plus sujettes à une collision venant de l'arrière...

C'est un constat pour le moins étonnant, qu'une étude conduite par les universités de Limerick et de Barcelone vient de mettre en lumière : les voitures électriques seraient davantage impliquées dans des accidents que les voitures thermiques. Sur 14 642 véhicules étudiés (dont 830 électriques et 1 344 hybrides), le taux d'accident serait ainsi 3,2% plus important entre un modèle à batterie et un modèle à essence. Et les raisons évoquées ne sont pas liées directement au comportement du conducteur, mais aux caractéristiques mêmes des voitures électriques. Parmi elles : le couple (l'accélération) disponible immédiatement sur une voiture électrique serait davantage sujet à une perte de contrôle du conducteur, tout comme le silence de fonctionnement provoquerait plus de collision avec des piétons ou des cyclistes. Parmi les autres raisons évoquées : les écrans et commandes tactiles désormais reines dans ces voitures , qui implique de quitter les yeux de la route et donc de commettre des erreurs d'inattention.

Les collisions venant de l'arrière sont plus fréquentes sur une voiture électrique

Mais ce n'est pas tout ! Une autre étude américaine, publiée par Mitchell, explique même que les voitures électriques auraient plus de chances d'être percutées par l'arrière : ce type de collision représente 35,9% des accidents impliquant une voiture électrique, contre 27,5% impliquant une voiture thermique. L'expert en assurance auto explique que cela est dû aux technologies anticollisions qui sont traditionnellement moins sophistiquées à l'arrière qu'à l'avant, mais aussi aux technologies de freinage régénératif propres aux voitures électriques : quand celles-ci sont activées, le simple fait de lever le pied de la pédale d'accélérateur suffit à déclencher les freins, plus ou moins puissamment. Et le risque de collision arrière est d'autant plus fréquent en mode « one pedal », quand le freinage régénératif est poussé à son maximum .  En revanche, l'étude nuance l'accidentalité des voitures électriques par rapport aux thermiques en démontrant qu'elles présentent moins de risque de collision venant de l'avant (25,8% des causes d'accidents contre 31,6% sur les thermiques).

publié le 27 décembre à 06h00, Quentin Pannaud, Media365

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