Pourquoi les usines de recyclage de batteries au lithium sont-elles indispensables ?
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Les Hauts-de-France vont accueillir une nouvelle usine de recyclage de batteries. L'entreprise canadienne Li-Cycle, spécialisée dans les batteries lithium-ion ouvrira son site en 2024.
L'électrification du secteur automobile oblige les constructeurs à développer des batteries toujours plus performantes. En quête d'autonomie, la bataille est rude pour choisir les matériaux et les composants les plus efficaces possibles. Une fois sur le marché, qu'en est-il de la durée de vie de ces batteries révolutionnaires, mais nocives pour l'environnement ?
L'an prochain, Li-Cycle aura un site opérationnel pour recycler les batteries lithium-ion. Un site déjà existant, qui limitera les coûts. Il est situé dans une région porteuse. En effet, la « vallée de la batterie » en construction dans le Nord verra plusieurs usines spécialisées dans la seconde vie des batteries. AESC/Envision sur le site Renault à Douai, les usines de Stellantis et TotalEnergies à Douvrai ainsi que la start-up Verkor, à Dunkerque. De quoi dynamiser les emplois et l'attractivité du secteur automobile. Li-Cycle s'installera à Harnes et ouvrira dans un premier temps 30 postes.
Recycler 95 % de matières
Le rôle de l'entreprise canadienne est de recycler un produit nocif et de récupérer la quasi-totalité de la matière première. Au lancement, 10 000 tonnes de matériaux seront traitées par an avec un objectif de 25 000 tonnes à terme. Améliorer la sécurité et la rentabilité, les tâches sont claires pour l'usine. Mais pourquoi est-ce important ?
Automatisé
Si la batterie lithium offre des avantages, comme sa légèreté, sa densité énergétique et sa durée de vie, elle garde un impact négatif sur l'environnement en cas de non-traitement. Le lithium, au contact de l'eau et selon les températures, peut provoquer des surchauffes et des incendies difficiles à éteindre.
Li-Cycle mise sur un recyclage efficace via un traitement automatisé. Pour des raisons de sécurité et un aspect de rentabilité évident, le démontage de la batterie n'est pas manuel. Avec une technologie de « 3e génération », les batteries des véhicules électriques seront traitées efficacement.
Une fois démontée, la matière peut être réutilisée dans une nouvelle production.
Cette installation est une nouvelle étape nécessaire, selon Xavier Bertrand, président de la région, pour construire un site indispensable dans cette vallée prisée par le marché auto.
publié le 8 avril à 08h20, Thibaut Simon, Media365