Marché, coût, freins et recharge électrique : L'heure du bilan

A lire aussi

, publié le 23 novembre

Avere-France a dressé le premier bilan du prix de la recharge électrique. Si posséder un véhicule électrique présente des avantages, quelques freins restent comme le rapport autonomie-recharge.

Faut-il toujours croire à l'électrification du marché automobile ? D'après Clément Molizon, délégué général de l'Avere-France (Association nationale pour le développement de la mobilité électrique), le marché est en progression par rapport à l'an dernier sur la même période. Les ventes 100 % électriques représentent 16 % du total des ventes de voitures sur les 10 premiers mois. Comme le rappelle Clément Molizon, plus il y aura une utilisation d'énergie décarbonée pour fabriquer une voiture électrique, plus le bilan carbone sera positif. Car acheter une voiture électrique, quel que soit le lieu de fabrication, reste moins polluant qu'une voiture thermique. Que du positif donc ?

L'autonomie comme principal défi

Si le coût d'achat représente un premier frein au passage à l'électrique pour les automobilistes, le problème du réseau de recharge est également dans tous les esprits. Pourrais-je prendre la route pour partir en vacances sans crainte ? Les bornes seront-elles disponibles ? L'autonomie moyenne pour un véhicule électrique se situe entre 350 et 400 km et le nombre de bornes publiques a heureusement augmenté. De quoi rassurer les propriétaires. Fin septembre, 110 000 bornes étaient ouvertes au public en France. Le Gouvernement vise l'installation de 400 000 points de recharge d'ici 2030. Mais au fait, que représente le coût mensuel des recharges publiques pour les utilisateurs ?

Entre 11 et 15 euros par mois

L'Avere-France a présenté le premier rapport sur le prix d'une recharge électrique. Un indice intéressant pour connaître les dépenses des utilisateurs français. Selon le rapport, deux catégories de conducteurs sont distinguées. "Les conducteurs typiques", qui parcourent en moyenne 15 000 km par an, dépensent entre 11 et 15 euros en charges publiques par mois. Pour les "conducteurs gros rouleurs", qui parcourent en moyenne 30 000 km par an, il faut ajouter 64 € supplémentaires. Alors que les prix à la pompe varient entre 1,85 € et 1,91 € pour le SP95 et 98, et 1,81 € pour le gasoil, un propriétaire de voiture thermique à titre de comparaison dépensera environ 100 € par mois (moyenne qui varie selon le type de conduite, le véhicule et le nombre de kilomètres effectués). Pour l'électrique, en ajoutant les charges effectuées à domicile - lieu principal de recharge d'un véhicule - le budget est divisé par trois par rapport à un véhicule thermique. Pour rappel, le dispositif « Advenir » piloté par l'Avere-France est en place depuis 2016. Il propose le financement et l'installation de bornes de recharge en copropriété.

Et la suite ?

Comment va se poursuivre le développement du marché de l'électrique ? Il faudra bien évidemment surveiller le réseau de recharges publiques promis par le Gouvernement ainsi que les aides mises en place. Le leasing social annoncé par Emmanuel Macron doit démocratiser le passage à l'électrique. Les constructeurs devront également s'adapter à la demande et répondre à la concurrence asiatique. Le travail se poursuit dans le bon sens !

Vos réactions doivent respecter nos CGU.