Les conducteurs de voitures électriques prêts à rebrousser chemin ?
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D'après une étude du cabinet McKinsey, un tiers des conducteurs de voitures électriques voudraient changer pour revenir au thermique.
Passer à l'électrique ou continuer en thermique : le débat est loin d'avoir livré son verdict. En prenant du recul sur les décisions européennes - la fin des ventes de voitures neuves à moteur thermique pour 2035 - on constate évidemment que l'électrique et les modèles hybrides, hybrides rechargeables, à hydrogène, prennent de l'ampleur sur le marché automobile. Mais certains semblent moins convaincus par cette idée. Coût du véhicule, autonomie et problème de recharge aux stations, les usagers ont quelques préjugés, parfois à juste titre. Dans certains pays, les modèles électriques seraient même délaissés.
Un tiers des automobilistes veulent repasser au thermique ?
L'étude McKinsey est à prendre avec des pincettes. En effet, on apprend précisément que 29 % des automobilistes conduisant une électrique, à l'échelle mondiale, envisageraient de revenir à un modèle thermique. Aux États-Unis par exemple, un Américain sur deux serait prêt à changer. Dans un pays où Tesla est roi, les résultats surprennent et interrogent. Ces réponses s'expliquent par un manque d'infrastructure de recharge. Conduire une voiture électrique outre-Atlantique ne serait pas forcément avantageux. Mais qu'en-est-il en Europe ?
Des résultats différents en Europe et dans l'Hexagone
Là où l'étude prend un tout autre virage, c'est en se penchant sur les résultats des sondés en Europe. Si les personnages interrogées en Australie (49 %), aux États-Unis (46 %) et au Brésil (38 %) sont favorables à un retour au thermique, on constate que seulement 19 % des Européens sont dans cette optique. En France par exemple, 18 % des propriétaires d'un véhicule électrique - pourcentage similaire en Norvège - envisageraient un changement pour une voiture thermique. Ce pourcentage descend à 15 % en Italie et monte à 24 % en Allemagne. En d'autres termes, quatre personnes sur cinq, soit plus de 80 % des sondés en Europe n'envisagent pas de changer.
publié le 16 septembre à 06h00, Thibaut Simon, Media365