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Les batteries au sodium, l'avenir des voitures électriques ?

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Même si les batteries au lithium, qui équipent 95% des voitures électriques actuellement en circulation, présentent de nombreux avantages, elles sont loin d'être exemptées de défauts. Aussi, la recherche avance au sujet des batteries au sodium, dites « sodium-ion ».

Les batteries au lithium, dites « lithium-ion » sont les plus répandues aujourd'hui dans le domaine des voitures électriques : 95% des modèles en circulation dans le monde ont recours à cette technologie. Parmi leurs avantages, elles ont cette capacité à fournir une puissance électrique constante, d'avoir une densité énergétique élevée propice au stockage d'une grande quantité d'énergie, et d'être relativement légères du fait de leur électrolyte (la solution dans laquelle se crée la réaction chimique nécessaire à produire de l'électricité) liquide. Mais elles sont de plus en plus pointées du doigt à cause du lithium, une ressource dont les réserves sont limitées, et qui est coûteuse et polluante à extraire. Pour sortir du tout-lithium, la recherche s'intéresse de plus en plus à un autre type de batterie : les batteries au sodium, ou sodium-ion.

Batteries sodium-ion : moins chères à produire et moins dangereuses

Toujours en phase de développement et d'optimisation, les batteries au sodium sont présentées comme « l'avenir de la voiture électrique ». Pourquoi ? Déjà parce que le sodium est beaucoup plus abondant dans la croûte terrestre que le lithium, ce qui rend ces batteries beaucoup moins coûteuses à produire. L'extraction de sodium est aussi moins dommageable pour l'environnement que celle du lithium, car cette dernière demande des quantités d'eau considérables. Aussi, les batteries au sodium sont plus stables thermiquement, ce qui réduit leurs risques d'auto-inflammation ou d'explosion en cas de surchauffe . Un enjeu sécuritaire majeur dans les pays chauds où la mobilité électrique se démocratise.

Une technologie pas parfaite pour autant

Tout n'est en revanche pas blanc-bleu avec ces batteries : elles sont plus lourdes que leurs homologues au lithium en raison de la masse atomique plus élevée du sodium, ce qui alourdit encore le poids déjà élevé d'une voiture électrique. Leur densité énergétique est aussi plus faible, ce qui signifie qu'elles stockent moins d'énergie pour un même poids ou volume qu'une batterie lithium-ion. Mais les géants du secteur, les Chinois CATL et BYD entendent atténuer, voire inverser cet effet, avec une technologie sodium-ion « de seconde génération » qui permettra de stocker beaucoup plus d'énergies que celles actuellement en phase de test. CATL espère la commercialiser dès 2025 ! . En France, le CNRS ou des entreprises comme Verkor et ACC étudient aussi la conception d'une batterie sodium-ion, mais les avancées sont pour l'instant moins probantes que celles de leurs homologues chinois...

publié le 27 novembre à 06h00, Quentin Pannaud, Media365

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